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Critique de Tipee


L'histoire, Aurélien arrive à la fin de sa vie et est partagé par les regrets. Il se rappelle alors son passage au Pays d'en haut, lieu de mille merveilles où il a appris à aimer la vie.
………………. Spoiler Alert ....................
Ce roman (Morandouna, le Pays d'en Haut) de Fabrice Sluys nous plonge dans la tête d'un narrateur aux désirs troubles, à la fois jeune de son temps, non maitre de ses pulsions et aventurier. C'est dans une écriture très poétique que nous sommes plongés dans ses déboires puis dans son bonheur.
Pour s'éloigner de l'acte plus que honteux commis, le jeune Aurélien part donc à l'aventure. Il trouve une carte où des chemins s'arrêtent sur du vide. Intrigué il s'y rend. Il traverse un désert et escalade la falaise non dessinée afin de découvrir un paradis sur terre.
J'ai été totalement imprégné par ce récit de voyage imaginaire. le lieu est totalement imagé mais je me plais à le penser en Afrique saharienne ou sub-saharienne. D'une part pour le climat, mais d'autre part pour le rapport au chef de village et à son accueil, attitude que je retrouve lorsque je me présente dans les villages d'Afrique de l'Ouest.
Les personnages intervenant dans le récit ont les paroles et les gestes très doux, permettant à la poésie d'avoir ses heures de noblesses dans un paradis terrestre. Et comme souvent dans un livre poétique, il y a recherche sur soi et sur l'inconnu. Et Aurélien trouve l'amour, à la fois inaccessible, charmante, espiègle et malheureuse.
……..
Et oui, car le bonheur sur terre que les gens vivent depuis des siècles à Morandouna s'arrêtera durant le passage d'Aurélien. Second volet de ce livre, après la poésie, voici la joie du monde capitaliste. Monde où les puissants n'hésitent pas à tuer l'innocent, à s'approprier son terrain, à faire d'un paradis : un enfer. Bref un bon parallèle avec le monde actuel et ce soi-disant colonialisme terminé. Mais non il est encore présent, l'attrait des minéraux rares aussi, et Morandouna va donc en pâtir.
……….
Pour terminer, j'aimerais parler de la couverture que je trouve tellement proche de cet environnement. A la fois l'on y retrouve le soleil et le désert, mais aussi la discussion, le temps d'apprendre à l'ombre d'un baobab. Elle est magique et c'est la première chose qui m'a influencé dans ma quête de lecture de ce livre.
Un roman que je vous recommande chaudement, pour sa poésie, son lyrisme, son voyage, le bonheur de ce monde imaginaire où l'on aimerait résider. Ah comme j'aurais aimé que le livre continu comme cela. Je pense que le personnage principal est aussi de cet avis…
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