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Pour son premier roman, Fabrice Sluys nous emmène dans un voyage sur une île quasi onirique, dont les hauteurs flottent au-dessus d'un désert de sable, soeur lointaine d'un Massada qui aurait réussi à résister aux siècles, dans un parfum de pureté préservé, Eden du bonheur simple qui se fait tout petit pour rester ignoré. Tout le long du récit, Fabrice Sluys dresse des tableaux passés au vernis d'éclat d'amour ou d'humour, tableaux parfois ciselés comme des Dürer, parfois évocateurs comme des Delacroix et qui laissent souvent s'évaporer de subtiles fragrances. On sent que la survie de cette communauté est fragile, et qu'un vent mauvais peut peut-être l'emporter. Des épisodes, des incises nous ramènent à la vie plate de tous les jours, à ce quotidien qui colle à la peau et dont il est si difficile de se débarrasser…
Puis brusquement, et le lecteur s'y prépare, tout bascule. On se réveille brusquement de ce doux rêve par une reprise en main de la réalité, par l'absurdité de notre civilisation qui écrase toute tentative d'être heureux autrement.
Un beau roman, des personnages intenses... A déguster rapidement !
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ALERTE COUP DE COeUR ! Un roman d'une magnifique facture dans un style littéraire, poétique que je n'aurais pas été étonnée de découvrir écrit à la plume d'oie, au rythme berçant, de mélancolie au début, de roulis pendant le voyage, puis d'émerveillement, d'éblouissement avant que les événements viennent en rompre le charme. Un conte philosophique opposant les deux faces de notre humanité : intelligence du coeur et cupidité, où comme dans la réalité bien souvent la bêtise triomphe car aujourd'hui combien de petits paradis, de « belle verte » existent encore sur notre belle bleue ? Les Éditions Passiflore semblent avoir le don de révéler « le beau », déjà touchée jusqu'à l'âme par « Inventer le jour » de Fabienne Thomas, je termine cette lecture que je classe dans « gastronomie littéraire » emplie d'un sentiment de plénitude, rassasiée de beau et très touchée par le respect pour le lecteur qui transpire de ce livre. Un roman qui se déguste, des parfums qui enivrent, des sons, des couleurs, de l'Amour. La bêtise a peut-être triomphé sur le plan physique mais c'est l'intelligence du coeur que nourrit l'auteur à travers ce récit et dont nous recevons le cadeau précieux et qui sait, à terme n'est-ce pas elle qui gagne ?
Respect et merci Monsieur Fabrice Sluys
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Ce roman est une quète philosophique qui nous ramène avec délicatesse et intelligence aux valeurs qui nous font tant défauts aujourd'hui. Dans ce pays d'en haut, la vie n'a d'autres sens que le respect et le partage de la terre nourricière, du vent et de la pluie. L'auteur nous parle d'amour, de tolérance, mais aussi de la folie des hommes, avec une écriture fluide, musicale, limpide comme l'eau d'un ruisseau de montagne. J'ai tourné la dernière page avec regret et j'attends le prochain livre de Fabrice Sluys.
A lire sans modération.
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Magnifique invitation au voyage, ce livre, pourtant un peu long a démarrer, finit par nous aspirer.
Malgré quelques passages de description et de précisions un peu trop développés parfois, nous sommes à Morandouna avec Aurélien, on ressent ses doutes, ses interrogations, ses joies, ses découvertes, son amour de ce pays,...
En lisant ce livre, on a vraiment envie qu'un tel endroit existe sur terre (s'il est possible de s'en rendre compte lorsque l'on y vit déjà).
Le choc des cultures est tellement vrai; la soif de connaissance, de découverte et la capacité d'émerveillement sont tellement sincères que tous ces sentiments sont ressentis par le lecteur. On partage toutes les émotions, les attentes, et ses pensées nous traversent avant même que l'auteur ai eu le temps de les formuler (même si ce sera fait un peu plus loin car l'auteur est un bon ;) )
C'est une écriture tellement juste dans les sentiments qui peuvent nous traverser que même si l'histoire peut paraitre "courue d'avance", "déjà vue", "...", elle n'en reste pas moins une véritable histoire humaine.
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L'histoire commence avec un homme plein de regrets arrivé à l'apogée de sa vie et qui ne désire que retrouver le pays qu'il a découvert dans sa jeunesse. Il quitte alors une vie qu'il ne supporte plus et qui le plonge dans un malheur constant pour rejoindre de nouveau Marandouna. Pays de rêves et d'espoirs ou il a connu l'amour sous toutes ses formes.

J'ai été touchée par ce livre et la plume de l'auteur portée par la poésie, on voyage facilement au pays d'en haut et dans ses contrées ensoleillée. Mais tout à une fin, le bonheur n'est jamais qu'éphémère et le retour à la réalité toujours trop cruelle.

On a la sensation de sortir d'un songe une fois la dernier page achevée mais une fois le livre découvert on a plus qu'a fermés les yeux pour pouvoir y retourner.
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L'histoire, Aurélien arrive à la fin de sa vie et est partagé par les regrets. Il se rappelle alors son passage au Pays d'en haut, lieu de mille merveilles où il a appris à aimer la vie.
………………. Spoiler Alert ....................
Ce roman (Morandouna, le Pays d'en Haut) de Fabrice Sluys nous plonge dans la tête d'un narrateur aux désirs troubles, à la fois jeune de son temps, non maitre de ses pulsions et aventurier. C'est dans une écriture très poétique que nous sommes plongés dans ses déboires puis dans son bonheur.
Pour s'éloigner de l'acte plus que honteux commis, le jeune Aurélien part donc à l'aventure. Il trouve une carte où des chemins s'arrêtent sur du vide. Intrigué il s'y rend. Il traverse un désert et escalade la falaise non dessinée afin de découvrir un paradis sur terre.
J'ai été totalement imprégné par ce récit de voyage imaginaire. le lieu est totalement imagé mais je me plais à le penser en Afrique saharienne ou sub-saharienne. D'une part pour le climat, mais d'autre part pour le rapport au chef de village et à son accueil, attitude que je retrouve lorsque je me présente dans les villages d'Afrique de l'Ouest.
Les personnages intervenant dans le récit ont les paroles et les gestes très doux, permettant à la poésie d'avoir ses heures de noblesses dans un paradis terrestre. Et comme souvent dans un livre poétique, il y a recherche sur soi et sur l'inconnu. Et Aurélien trouve l'amour, à la fois inaccessible, charmante, espiègle et malheureuse.
……..
Et oui, car le bonheur sur terre que les gens vivent depuis des siècles à Morandouna s'arrêtera durant le passage d'Aurélien. Second volet de ce livre, après la poésie, voici la joie du monde capitaliste. Monde où les puissants n'hésitent pas à tuer l'innocent, à s'approprier son terrain, à faire d'un paradis : un enfer. Bref un bon parallèle avec le monde actuel et ce soi-disant colonialisme terminé. Mais non il est encore présent, l'attrait des minéraux rares aussi, et Morandouna va donc en pâtir.
……….
Pour terminer, j'aimerais parler de la couverture que je trouve tellement proche de cet environnement. A la fois l'on y retrouve le soleil et le désert, mais aussi la discussion, le temps d'apprendre à l'ombre d'un baobab. Elle est magique et c'est la première chose qui m'a influencé dans ma quête de lecture de ce livre.
Un roman que je vous recommande chaudement, pour sa poésie, son lyrisme, son voyage, le bonheur de ce monde imaginaire où l'on aimerait résider. Ah comme j'aurais aimé que le livre continu comme cela. Je pense que le personnage principal est aussi de cet avis…
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Voilà presque 3 ans que mon libraire m'a conseillé ce livre qui est maintenant rangé dans l'étagère de ma bibliothèque parfaite.
L'histoire d'Aurélien, résonne dans mon coeur, car elle est le résumé d'une vie, les courages, les lâchetés, la lutte de son moi profond face à l'altérité, les hasards de l'existence et les souvenirs qui façonnent une vie.

L'imaginaire face à la réalité et la fin d'un monde.

Ce livre m'évoque "la Montagne morte de la vie" de Bernanos (le fils Michel) pour la description d'un rêve qui vous façonne et rentre dans votre patrimoine imaginaire et dans un autre registre mais pour l'éblouissante description de la fin d'un monde, "l'homme qui savait la langue des serpents" de Andrus Kivirakh.

Je rajoute que les éditions Passiflore montrent encore une fois leur exigence et leur réel talent de " chercheurs d'histoires "
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Si vous avez envie de partir sur une île quasiment onirique, embarquez-vous dans ce livre ...
L'écriture est très poétique, l'histoire comporte de l'amour et aussi de l'humour.
J'ai trouvé que ce roman comportait en quelque sorte, deux volets. Dans le premier, ce n'est que bonheur, partage, respect et tolérance.
Dans le deuxième, par contre, on assiste à une sorte de retour dans le monde capitaliste, le monde où les puissants veulent régner en " maîtres " ... Un peu un parallèle avec notre monde actuel.
Ce livre m'a fait penser à une quête philosophique qui nous ramène aux valeurs qui nous font tant défaut aujourd'hui.
Un roman que j'aurais tendance à conseiller :)
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