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Critique de Mome35


Une jeune femme Katie Swift, exécute avec une expertise très professionnelle deux tueurs qui s'apprêtaient à faire un massacre dans une école primaire du Vermont. Dans cette école étudiait Suzie la fille de cette justicière. C'est le début du roman de James Rayburn « la vérité même. » S'ensuivent, alors que Katie et Suzie disparaissent et quittent la ville où elles menaient une vie ordinaire, une série de chapitres où apparaissent les acteurs principaux, tous plus noirs les uns que les autres, dans leur vie passée. Des êtres pour la plupart malfaisants qui avaient croisé un jour ou l'autre la route de Katie.
James Rayburn est, annonce l'éditeur, le pseudonyme d'un auteur, réalisateur et producteur connu. Il a écrit un roman d'espionnage qui, avec des chapitres très courts (90 sur 400 pages soit 4 pages de moyenne) augmente l'intérêt et la lecture, relançant une intrigue qui prend de l'épaisseur au fil des pages. Je regretterai parfois des phrases plus longues qu'une journée de Ramadan (dépassant parfois les quinze lignes) et difficiles à lire sans reprendre son souffle. Ce qui est surprenant vu la qualité d'une écriture très stylée.
Katie Swift qui a (probablement bénéficié de la loi américaine sur la protection des témoins car son passé semble nébuleux) devient alors une bête traquée qui va trouver refuge en Thaïlande auprès d'un ancien collègue espion, disposant d'une imagination débordante pour créer un passé et faire disparaître un fugitif. Harry Hook est en même temps plus que cela. Mais on l'apprendra dans le dernier quart du livre. Ne dévoilons pas ce qui ne doit pas l'être.
Ce roman de James Rayburn nous apprend tout de ce monde parallèle et souterrain qu'est l'espionnage. La sociopathie, l'absence de sentiment si ce n'est celui d'une mère, une forme de patriotisme qui est plus motivée par les rapports financiers qu'humains. Cette apparence d'une amitié bien superficielle car portée par des intérêts ou ambitions supérieurs ou ce sens du devoir qui tourne le dos dès qu'il est question de pouvoir ou de survie. Cette fourberie, cette habileté dans le mensonge et cette faiblesse pour les alcools forts. Une manière d'oublier le passé, de combattre les démons du présent et d'affronter un avenir incertain.
Suzie n'a que six ans quand elle est versée dans ce monde cruel qui percute sa naïveté primitive. Mais elle raisonne comme une adulte. Et cela sera nécessaire pour sortir de ce marasme.
Pour être complet, tous ces portraits d'espions plus ou moins sympathiques, possèdent le même vice. Une grande attirance pour le whisky de la marque Cutty Sark. Un whisky pourtant très moyen dit un des acteurs. C'est à croire que c'est l'un des pêchés mignons de l'auteur ou bien qu'il a signé un contrat publicitaire avec la marque. Sinon, il aurait pu faire preuve d'un peu plus d'imagination. Pour ma part, j'aimerais bien connaître son nom véritable.
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