AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 124 notes
5
8 avis
4
15 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce titre se passe dans le Midwest américain où l'on va suivre Manuel qui a vécu un traumatisme en sauvant sa professeur d'art plastique d'un homme armé. Il faut dire qu'aux USA, le port d'arme étant autorisé voire encouragé par certains politiciens, on peut massacrer sans difficulté toute une classe. Ce genre d'événement arrive bien trop souvent ces derniers temps.

Il s'agit de le suivre dans cette période post-traumatique où il doit combattre son anxiété. Certes, il est entouré par l'amour de sa mère et il est suivi par une psychologue mais c'est dans l'amitié qu'il parviendra véritablement à surmonter cette épreuve de la vie.

Sur le plan graphique, on notera une grande élégance avec un souci des décors qui procure le respect envers l'auteure Niki Smith qui après avoir vécu une grande partie de sa vie au Kansas et au Texas a décidé de vivre en Allemagne ce qui n'est pas plus mal.

J'ai bien aimé le traitement graphique qui change totalement quand notre jeune garçon est en proie à ses crises d'angoisse qui lui refont vivre l'agression dont a été victime sa professeure en arrêt de travail. Il y a une véritable audace dans la mise en scène et cela fonctionne à merveille pour faire retranscrire les sentiments.

A noter également des paysages très plat à savoir de grandes fermes très isolées qui occupent un espace assez important. C'est dans l'isolement de ces lieux qu'il pourra véritablement se reposer et notamment chez son nouveau copain Sébastian. On est plongé dans un cadre typiquement rural mais à l'américaine.

Il y a beaucoup de bienveillance et de tendresse dans ce joli album qui se lit d'une traite malgré son nombre élevé de pages. Une lecture qui m'a fait vibrer l'espace d'un instant.
Commenter  J’apprécie          772
L'espace d'un instant est un récit sur le choc post-traumatique. Manuel était avec sa professeure d'Arts Plastiques quand elle s'est fait tirer dessus dans l'enceinte de l'établissement. le retour à la vie normale est difficile. le sujet est habilement traité, l'expression artistique comme thérapie, “pour trouver les points d'ancrage” est montrée sans lourdeur théorique, juste comme un leitmotiv qui rythme le récit, Manuel fait de la photo, avec son téléphone portable. le cours d'Arts Plastiques est aussi l'occasion de lier de nouvelles amitié, avec Caysha et Sebastian. Ce dernier vit en dehors de la ville, il est fils d'agriculteurs. l'amitié, la photographie, le monde agricole vont aider Manuel dans sa thérapie.

Le rythme du récit est assez lent, mais c'est ce qu'il faut pour raconter une évolution difficile dans l'esprit de Manuel, ce rythme lent rend l'immersion peu évidente, mais il est justement adapté au sujet et accentue et transcende la fragile sensibilité du personnage. Les personnages sont d'ailleurs tous très touchants et sonnent juste.

Pour le graphisme, je suis un peu moins convaincu, trop neutre à mon goût, le style inspiré du style japonais des manga est vraiment trop impersonnel, même si les quelques pages montrant les crises de Manuel apportent un plus, mais ça reste encore trop académique. La colorisation reste sobre et élégante, mais trop uniforme. Globalement, le dessin reste trop neutre face aux tensions du récit.

C'est un très beau récit, mais j'aurai aimé un peu plus d'audaces graphiques.
Commenter  J’apprécie          220
Parfois il est des rencontres qui se font en l'espace d'un instant, ce fut le cas entre moi et cette bande dessinée dont la couverture m'a de suite happée et serrée le coeur. Je ne savais rien de plus sur le titre mais le regard terriblement triste de ce petit garçon en opposition complète avec la beauté de ce lever de soleil qu'il contemple avec ses amis m'a saisi et donné espoir, l'espoir d'une belle histoire émouvante.

Niki Smith ne m'a pas du tout dans cette longue bande dessinée originale de près de 250 pages où elle raconte comment un petit garçon, Manuel, va surmonter le traumatisme d'avoir assisté à l'agression de sa prof d'arts plastiques. L'autrice nous plonge tête la première dans cette histoire, sans le moindre avertissement et de manière un peu abrupte. On découvre un héros traumatisé, qui fait des crises d'angoisses dans une école où il semble s'être passé quelque chose mais on ne sait pas quoi. Plutôt que de revenir sur l'incident, l'autrice préfère nous montrer le parcours courageux de ce jeune garçon qui va tout faire pour sortir la tête de l'eau.

J'ai de suite été saisie par l'émotion poignante de ce récit à fleur de peau comme son héros. La lecture met la boule au ventre. On suit avec douleur les crises d'angoisse du héros. On a mal avec lui. On est perdu avec lui. Mais l'autrice ne tombe jamais dans le misérabilisme, non. Elle préfère nous montrer comment avec l'aide de sa psy, sa mère et ses nouveaux amis, ainsi que la passion qu'il se découvre, il va remonter la pente et se reconstruire tout doucement. C'est superbe !

J'ai beaucoup aimé la force des personnages et de leurs relations. Manuel est un personnage parfaitement capturé par l'autrice, qui n'en fait jamais des caisses concernant son trauma et l'expression de celui-ci. Au contraire, elle le rend beau et émouvant, quand on voit la force qu'il met à s'en sortir, en se poussant à aller vers les autres et à faire de nouvelle découverte. Nous allons d'ailleurs l'accompagner généreusement dans celles-ci en découvrant nous aussi le monde de la campagne, de l'élevage et des concours agricoles auxquels participent ces nouveaux amis. C'est un décor surprenant et dépaysant, dont le côté atypique m'a séduit, notamment parce qu'il s'en dégage une grande douceur.

Cette douceur, elle ruisselle de partout dans les relations entre les personnages. le duo Manuel-Sebastian touche et émeut. Il rappelle un peu celui de Charlie et Nick de Hearstopper, avec un Sebastian qui endosse le rôle de soutien d'un Manuel fragilisé mais qui trouve grâce à lui un nouveau pilier dans sa vie : la photographie. Leur amitié est belle à voir, tellement qu'on peut se demander s'il n'y a pas plus quand on voit l'importance qu'ils prennent l'un pour l'autre et la douceur de leurs échanges. C'est très mignon. Je regrette peut-être que leur amie fille n'ait pas eu droit au même traitement.

En tout cas, la gestion du récit de ce traumatisme, de ses origines, de ses manifestations et surtout de sa guérison en cours m'ont touché en plein coeur. Nous sommes à nouveau ici avec un beau récit de vie émouvant où les compositions avant tout colorimétriques pour moi de l'autrice m'ont émue. Je ne suis pas fan de son trait mais en revanche j'ai beaucoup aimé la douceur qui se dégage de ses pages et de la lumière et l'ombre qu'elle met au service de son émouvante histoire. Comme le promettait la couverte, c'est une histoire à la fois belle et poignante.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          120
Captivée par la couverture tranchante entre le visage si désespéré du personnage et le beau lever de soleil, je me suis laissée porter par sa promesse. Rythme lent avec un style graphique particulier, on met du temps à bien comprendre l'état d'esprit de Manuel, rescapé et sauveur d'un forcené armé dans son école. Son syndrome post-traumatique est présent chaque jour dans sa vie et l'art va lui servir d'outil pour s'en sortir. Tout se développe joliment car ses nouvelles amitiés proches du monde agricole, sa passion pour la photographie vont lui permettre de mieux appréhender sa thérapie et l'amener vers une meilleure acceptation de soi. Les relations humaines présentes entre les personnages les rendent vraiment touchants et réalistes. Ce fut une belle surprise.
Commenter  J’apprécie          110
Comment surmonter un traumatisme quand on est adolescent ? Comment reprendre pied ? A quoi s'accrocher ?

Manuel était là quand sa prof a été attaquée par un homme… si elle est vivante, c'est parce qu'il a donné l'alerte. Mais il a bien du mal à s'en remettre et il a des moments où tout s'effondre autour de lui. C'est le stress post-traumatique.

Ce roman graphique délicat et sensible raconte ce qui vient après : les cauchemars, les crises de panique… Mais il montre aussi comment Manuel apprend à s'en sortir. Il fixe la réalité, la beauté, les bons moments en prenant des photos. Ce sont ses points d'ancrage.

Niki Smith utilise peu de mots, des couleurs chaudes et douces, des personnages expressifs, elle utilise aussi le noir pour illustrer les moments d'angoisse… On est facilement emporté dans le récit émouvant de ce jeune garçon qui trouve aussi dans l'amitié une aide inattendue et solide.

Au final, un très beau livre qui aborde avec talent le sujet délicat de l'après-violence. A mettre entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes !
Commenter  J’apprécie          82

L'espace d'un instant.
Niki SMITH

Alternance de dépression et joie mesurée.
Alternance de noirceur et de couleurs douces.
Alternance de traits agressifs et de rondeurs.
Voici en images ce que ressent Manuel depuis quelques temps.
Depuis un événement particulier.
Le moment où un homme a fait irruption dans sa classe de lycée muni d'une arme à feu pour tuer sa professeure d'arts plastiques.
Et que Manuel a sauvé.
Mais depuis il est en stress post traumatique et ne trouve l'apaisement que dans les photos qu'il prend avec son portable qui deviennent des « points d'ancrage ».
Heureusement un projet scolaire artistique est organisé par le lycée ce qui va lui permettre de faire équipe avec Sebastian et Caysha.
A leur contact Manuel va s'ouvrir à l'amitié, la campagne, les animaux et un peu plus de sérénité.
Un très bel album aux dessins délicats et aux couleurs superbes.
Le thème est malheureusement trop bien connu : tuerie de masse dans les écoles, port d'armes à feu aux usa…
Le syndrome de stress post traumatique est finement mis en place et Manuel provoque une véritable empathie.
Quant au petit dossier à la fin sur la photographie et le dessin c'est un vrai plus.
Une très belle lecture.
Commenter  J’apprécie          60
L'espace d'un instant, tout a basculé pour Manuel. Lors d'une attaque à main armée dans son établissement scolaire, il a sauvé sa professeure en donnant l'alerte.

Si l'adolescent n'a aucune séquelle physique, il est désormais la proie d'un profond traumatisme. Les photos qu'il prend avec son téléphone portable l'aident à ne pas sombrer et à trouver des points d'ancrage face à ses angoisses.

Ses deux amis Sebastian et Caysha, avec qui il se lie dans le cadre d'un exposé, vont également contribuer à sa guérison. Il va découvrir la ferme où vit Sebastian et capturer la nature avec talent. Des petits riens qui vont l'aider à aller de l'avant.

Inspiré des souvenirs d'enfance de l'autrice qui a grandi au Kansas, ce récit a pour toile de fond l'Amérique rurale et la vie agricole.

Les décors sont magnifiques et les couleurs sont douces. Elles tranchent avec les pages en noir et blanc qui matérialisent les angoisses du jeune garçon. Niki Smith dépeint avec justesse et sensibilité les émotions que traverse Manuel ainsi que sa difficulté à gérer son traumatisme.

Une histoire d'amitié, de résilience belle et touchante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          60
"L'espace d'un instant" m'a tout de suite attiré par sa couverture, son titre. Si on décide de lire le résumé, notre coeur se serre.
Une nouvelle chronique sociale intéressante, émouvante et bouleversante proposée par Rue de Sèvres, de plus les trois jeunes adolescents qu'on suit principalement sont très attachant, ils s'appellent Manuel, Sebastian et Cayla.
Le graphisme de l'auteur Niki Smith est sublime, le lecteur se retrouve totalement embarqué, il sent toutes les nuances de couleurs et ça touche son coeur. La police d'écriture est également très agréable.
De plus, il y a une dimension proche de la nature, agricole, avec des animaux qui nous permet de respirer, de libérer la tension, d'être un peu éloigné par moment d'internet, des réseaux sociaux. Ceux-ci sont aussi présent mais ils sont vraiment là pour aider, pour partager, en restant prudent et raisonnable. C'est agréable, ça fait plaisir. Et c'est tellement beau de voir leur amitié progressait, voire d'autres choses.
Il y a un autre travail fait sur les couleurs qui deviennent d'un coup en noir et blanc, en fait il s'agit de Manuel, il a subi une expérience traumatisante, l'auteur a capturé avec énormément d'intelligence et de sensibilité sa difficulté à retrouver une vie normale, le bien que lui fait ses nouveaux amis même s'ils sont impuissant face à ce qui arrive par moment, mais également sa passion pour la photo, l'aide que cela lui apporte, et combien des petites choses peuvent déclencher son stress post-traumatique. Il s'agit alors de se concentrer sur un point et de retrouver son calme, sa pleine conscience.
Nous aurons également l'occasion de voir un peu leurs familles, enfin surtout un peu celle de Sebastian, et surtout celle de Manuel, avec sa mère.
Quand nous commençons l'histoire, le choix a été fait que c'est après le drame, mais très vite, même si on n'a pas lu le résumé, on commence à soupçonner qu'il s'est passé quelque chose de grave, Manuel a toujours l'air distrait, absent, de ne pas se sentir bien, autant dire que de le voir reprendre des couleurs fait du bien au moral, mais en même temps nous montrons bien que malgré cela ça prend du temps, ce n'est pas simple. A travers les bulles de l'histoire, vous découvrirez dans les grandes lignes ce qui s'est passé.
En bref, une superbe et émouvante chronique sociale sur la reconstruction d'un adolescent après un drame, qui capture avec tact tout ce qu'il traverse.
Délicat, sensible, touchant, régalant, tout en abordant tout aussi bien d'autres thématiques.
Ainsi, je vous conseille très fortement cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          50
Lorsque sa professeure d'arts plastiques a été blessée par balle par un assaillant armé, Manuel était là.
Il a tiré l'alarme incendie et lui a probablement sauvé la vie mais depuis il souffre d'un syndrome post-traumatique. Les cauchemars visitent ses nuits, les crises d'angoisse s'invitent dans son quotidien.

Face à sa fragilité, la psy lui conseille de trouver un point d'ancrage : ce sera son téléphone avec lequel il prend des photos dès qu'il sent la panique l'envahir et l'isoler.

Dans sa reconstruction, il trouve aussi le soutien de deux camarades de classe, Sebastian et Cashya.
Ils habitent tous les deux à la ferme et à travers leur amitié grandissante, Manuel s'ouvre à la beauté de la nature qui lui apporte du réconfort.Nikki Smith, enfant, a vécu au Kansas où se situe son roman graphique, et les plus belles planches sont pour moi, toutes celles où elles montrent les paysages, les routes comme les champs, les couchers de soleil et la vie à la ferme.
Elle suggère aussi combien l'art, ici la photographie, peut être une bouffée d'oxygène, une bouée à laquelle se raccrocher face à la violence.
Si Manuel est seul face à son traumatisme, la ruralité dans laquelle vivent Sebastian et Cashya les isolent aussi.
Leur trio, décrit avec pudeur, leur permet de briser cette solitude.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          50
Manuel doit reprendre goût à la vie après un drame survenu dans son école et ce sera le cas avec l'aide de deux nouveaux amis qui vont compter plus que tout...

« L'espace d'un instant » m'a d'abord séduite pour son graphisme et sa couverture. le décalage entre le coucher de soleil et la tristesse de ce petit garçon m'a touchée. En découvrant le récit, je me suis rendue compte qu'on partait sur quelque chose de lent, détaillé, extrêmement sensible, une histoire toute simple, mais qui brasse des thématiques complexes – les chocs post-traumatiques, la reconstruction, la résilience, l'amitié, la famille, la dépression...

L'histoire est embellie par les dessins de la campagne, la présence de la nature et surtout par les couleurs et la douceur des traits de Niki Smith. Elle sait également rendre certaines de ses planches plus sombres, à coups de lignes hachées et brutales, lors des passages à vide de Manuel...

Un album touchant à réserver aux plus jeunes.
Commenter  J’apprécie          30



Autres livres de Niki Smith (1) Voir plus

Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}