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Critique de clude_stas


Au fil des albums, la série Canardo est devenue la bande dessinée du désenchantement. En effet, rien ne trouve grâce aux yeux de Benoît Sokal. Il tire à boulets rouges sur tout et sur tous. Tous les politiciens sont des pourris ou des incapables. le néolibéralisme engendre le néocolonialisme. L'écologie est une nouvelle religion qui peut geler la micro-économie d'une île et affamer toute une population. Les mass médias sont instrumentalisés et se font les complices de toutes les magouilles, par leur course à l'audimat. L'industrie cinématographique véhicule des clichés nunuches et prend son public pour un ramassis d'imbéciles. Tout le monde aura son quart d'heure de célébrité, a dit Andy Warhol, grâce à la télévision et surtout à la téléréalité. Au passage sont égratignés Facebook et Greenpeace. Bref, tous ces éléments bien réels sont ici poussés à l'extrême au point de devenir hilarants (mais parfois, n'ai-je pas ri pour ne pas pleurer ?). Ainsi il tourne en ridicule les préjugés et les incidents qui secouent régulièrement mon petit pays, la Belgique. Il faut bien le reconnaître : Sokal tape bien souvent là où notre monde est paradoxal. Et cela fait mal. Mais il nous dit également que tout cela est bizarrement perçu par des ivrognes dans un vieux café de Belgambourg : ils s'en moquent. L'indifférence fait vivre.
A propos de la localisation du Belgambourg, il se trouve entre la Wallonie et le Luxembourg, pas loin de la Flandre. Donc je pense que c'est … la Gaume.
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