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Critique de koalavolant


J'avoue avoir du mal à décrire tout mon ressenti envers ce livre. À vrai dire, c'est probablement parce que de fait, j'ai du mal avec les dystopies, mais qu'objectivement, Mirial avait des qualités qui allaient au-delà de ça et de mon ressenti sur le genre.
Déjà, parce que Mirial est bien plus qu'une dystopie. C'est aussi un thriller de science-fiction, avec un fond de politique (ce qui, là aussi, pêchait avec moi pour le côté politique, mais passons).

Mais surtout, c'est un ouvrage assez conséquent, aux multiples rebondissements. Après, malgré les rebondissements, les twists en tout genre, ça ne m'a pas empêché de me demander quand est ce que ça serait fini, parce qu'il y avait quand même quelques longueurs. Ma liseuse m'a annoncé dès le départ que j'aurais “1222” pages à lire, et bien que je pense qu'on se rapproche plus des 800, ça reste… Long.

On nous présente un univers où les gens sont immortels, mais où tout est loin d'être parfait. On retrouve dans Mirial, pas mal de tropes de la SF, et c'est assez un tour de force de tout faire coordonner sans avoir l'impression que c'est du trope pour du trope.
Mais Mirial est un univers maîtrisé. On sent qu'il y a du travail derrière, que l'intrigue est bien ficelée, et que les retournements de situation ne popent pas n'importe comment.
Et ce que j'ai aimé, c'est que l'on démarre comme Léna : en ne sachant rien. Mais au fur et à mesure, et à travers son regard, on en apprend un peu plus. En plus des points de vue à côté qu'on peut avoir parfois, durant la lecture, et qui offrent plus d'informations.

Léna, c'est la personnage principale. Et surtout, un des aspects du livre que j'ai le plus apprécié. Je suis très sensible au sujet des neuroatypies, parce que je suis probablement aussi neuroatypique, et là, j'ai adoré le concept des sapiens. Ça permet de mettre en avant les troubles autistiques, sous une forme d'héroïsme, avec ses propres problèmes.
Je trouve que c'est important d'avoir ce genre de représentation.
Le traitement du sujet est bien amené, et j'ai apprécié que ces “personnes ultrasensibles”, aient aussi leurs propres faiblesses, mais peuvent les pallier à leur façon. de fait, ça les rend quand même très touchants, et pourtant, mis à part Léna, j'ai trouvé que les autres sapiens sont plutôt “froids”, contrairement à elle.
Après, il est vrai qu'on avait moins le point de vue des autres.
Et Léna est un personnage assez attachant, qui passe son temps à évoluer, ce qui devait aider aussi.
De plus, ce que j'ai aimé, c'est qu'à travers Léna, l'autrice fait passer quelques valeurs, sur le choix, sur le monde.

Parlons donc d'ailleurs des personnages. Si j'ai détesté Peter et Lionel parce qu'ils étaient assez insupportables à mes yeux, l'un pour être trop “je veux te protéger” et l'autre pour ce qu'il fait à un moment donné. J'ai bien apprécié le policier, ou encore Franck Grant. Je sais que c'est peut-être étrange d'aimer ce personnage, mais… Il avait quelque chose d'ambivalent. Il n'était pas juste “pour le bien” ou “pour le mal”, il avait une forme de neutralité, de “je fait ça pour moi-même si ce n'est pas la meilleure des choses et je vous fais un grand sourire en retour” qui m'a plu. Je pense que c'était mon personnage préféré. (Petit aparté : après, je crois qu'il m'a rappelé un peu Elijah Kamski dans Detroit:Become Human, mon intérêt spécifique du moment, donc ça devait aider…). J'ai apprécié Sam, aussi.

Après, malgré les longueurs citées plus haut, je dois reconnaître que l'écriture est plutôt bonne. Je trouve qu'elle va avec le genre, et avec Léna. Même si j'ai repéré quelques fautes (comme “était” au lieu d'”été” a un endroit, me semble-t-il), j'estime que vu la longueur de l'ouvrage, ça reste pardonnable.
J'ai aussi trouvé que l'écriture donnait un aspect assez vivant au récit. On se croirait dans un film d'action.
Même si, parfois, de l'action, il y en avait peut-être un peu trop.

En-tout-cas, j'estime que Mirial reste un livre à lire, si on est fan du genre. Il y a une bonne maîtrise du sujet, la structure textuelle va jusqu'au bout, et il y a des choses agréables à suivre. Enfin, après, si vous êtes du genre à ne pas aimer lire des choses un peu dures et violentes, je vous conseillerais peut-être de passer à un autre livre. Parce qu'avouons le, on était loin d'un truc mignon.

C'est avec plaisir que j'ai lu cet ouvrage pour le prix des auteurs inconnus !
Pour en savoir plus :

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