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Critique de DODONONO


Si ce livre ne nous offre pas sur un plateau le nom de l'assassin de Grégory Villemin, il nous plonge en tout cas au coeur d'une famille Vosgienne qui paraissait ordinaire, mais au sein de laquelle de lourds secrets et de farouches jalousies ont conduit un ou plusieurs de ses membres à tuer par vengeance ce petit être innocent.
Cette voix rauque, c'est celle d'un individu, un homme comme semble l'identifier certains, qui, parfois relayé par une voix de femme, a harcelé la famille Villemin pendant des années. Des centaines d'appels, tout d'abord dirigés vers les grands parents, puis ensuite d'autre membres de la famille pour enfin se focaliser sur Jean-Marie et sa femme Christine.
Les corbeaux qui dans un premier temps se contentaient de faire des blagues très douteuses, sont soudain devenus menaçants, allant même jusqu'à prendre le risque d'être reconnus en allant menacer Christine chez elle lorsque Jean-Marie travaillait à l'usine. Car ces corbeaux étaient particulièrement bien renseignés sur tous les agissements des Villemin. Depuis ce qui ce disait le dimanche au cours des repas familiaux chez les grands-parents, jusqu'au mobilier de leur maison, en passant par les horaires de chacun, les visites, et même l'installation de rétroviseurs sur une partie de sa maison par Albert Villemin pour piéger le corbeau. Rien ne semblait échapper à la vigilance sans faille du corbeau, qui semblait épier chaque geste de la famille.
Alors qui, qui scrutait, observait, harcelait, menaçait, qui parmi les Laroche, les Jacob, les Jacquel, les Bolle, nourrissait suffisamment de jalousie et de haine envers Jean-Marie Villemin pour tuer son fils Grégory.
Thibaut Solano n'apporte pas de réponse catégorique, mais cette plongée vertigineuse au coeur de cette famille, nous éclaire sur des personnages à la personnalité parfois ambiguë. On comprend alors beaucoup de choses sur les protagonistes éventuels de ce crime.
En 1984, l'assassinat de Grégory m'avait bouleversée, et aujourd'hui, j'aimerai tant que ses parents sachent enfin la vérité. Je suis de nature assez curieuse, et, la lecture de cet ouvrage m'a conforté dans mes convictions. Si les corbeaux étaient aussi bien renseignés, c'est que d'une part ils apprenaient beaucoup de choses de certaines personnes qui fréquentaient le cercle familial, et que d'autre part, depuis le lieu où ils habitaient, ils pouvaient observer la maison des grands-parents sans être repérés…..et j'en conclue, sur les hauteurs d'Aumontzey. Et puisque les lettres anonymes ont succédées aux appels téléphoniques, jusqu'à cette fameuse lettre de revendication du crime, les corbeaux et les assassins ne font qu'un. A partir de ce constat, assez facile à établir, je ne peux que conclure que l'assassin ou les assassins de Grégory auraient dû être identifiés et interpellés depuis longtemps. Mais, ça, c'est une autre histoire…..
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