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Critique de Kloliane


Cela ne pouvait se finir ainsi... Ce bref instant qui a édulcoré son quotidien morne allait se terminer. Ce n'était pas possible... Elle devait s'échapper de cette "vie", de ce sentiment d'être un fantôme... Puis sa main se pose sur le fusil et tout chavire...

Je vous avoue avoir eu pas mal d'attente pour ce roman dont le résumé avait réussi à m'intriguer. Je pensais pouvoir me plonger dans un huis clos tendu où je serais tiraillée par mon empathie pour la jeune Lou et ne pas être d'accord par son geste. Je voulais ressentir le désir de connaître le dénouement de cette tragédie qui se jouerait au fil des pages. Malheureusement, ce ne fut pas le cas...

Lou est une jeune fille qui se sent isolée, écartée de ses camarades qui semblent faire attention de sa présence que pour se moquer d'elle. Son isolement se ressent aussi par son lieu d'habitation, bien loin de la ville. Alors elle rêve à travers les films, les séries télé, les réseaux sociaux où elle peut exprimer sa part créative. Et il y'a ses sentiments pour un camarade de classe, Phénix...

Mais tout ceci est alourdi par des stéréotypes vus et revus: le garçon le plus beau du lycée qui fait attention à la fille discrète. Celle-ci est d'ailleurs totalement sous son charme. On sait pertinemment qu'un lien va se nouer entre eux.

Bref ! Je me disais que cela n'était pas bien grave et que tout cela risquait d'éclater lors de la prise d'otages... Mais non. Je n'ai ressenti aucune tension durant ce huis clos, qui ne fut pas vraiment un, selon moi. Les discussions échangées entre Lou, Phénix et la troisième personne qui s'avère être un homme politique ont eu peu d'impact sur ma lecture. J'avais l'impression d'effleurer que la surface de leurs sentiments et de ne pas voir les personnages dans son entièreté. Ils étaient limités dans les rôles où on les avait confinés.

Enfin, à part Lou, peut-être, qui malgré certaines réactions et pensées qui m'ont fait grincer des dents, je comprenais son sentiment de ne pas avoir pris "la bonne pioche de la vie", de se sentir effacée et n'être exposée que pour être la cible de moqueries, voire pire. Plus encore, je comprenais lorsqu'on comprime sa tristesse, sa colère, sa lassitude, sa peur jusqu'au jour où on craque.
Mais je regrette que le désarroi de la jeune fille prenne source dans différentes "blessures". J'avais l'impression que l'on voulait appuyer avec force sur mon sentiment d'empathie. Et là encore, c'est bien dommage.

Oui, bien dommage, car cela aurait pu être une belle occasion de nous offrir des personnages qui se livreraient à nous, en laissant éclater tout leurs ressentis. Mais tout cela n'est vu qu'avec brièveté et sans profondeur.



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