Je sais je sais,
Sollers c'est pas
D Ormesson.
J'entends qu'évidemment on ne veut pas être son poto à ce type là, non, il suffit d'ailleurs qu'apparaisse sa tronche corrosive à l'écran -ô vedette- et qu'il ouvre sa bouche de camion-benne pour que me saisisse l'envie de le torgnoler.
Oui
Sollers c'est pas
D Ormesson.
Il est de bon ton d'ailleurs de le détester -ô médias- , il faut dire que le
Sollers en plus à l'ouvrir nous tend gentiment le bâton pour le bastonner…
Mais
Sollers il a écrit
Paradis.
Livre vendu à 99 exemplaires sur l'ensemble de l'année 2011 selon une étude officielle. Alors lecteur si tu en es l'heureux propriétaire sache que c'est toujours une édition Collector un
Sollers.
Tu vois
D Ormesson il était plus coulant avec les statistiques, il était Gémeaux ascendant Gémeaux, c'est dire!
Mais voilà
Sollers a écrit
Paradis.
Et en lisant l'exploit, on ne se réconcilie pas pour autant avec la bête, faut pas déconner, on ne colle pas non plus son portrait sur la porte de notre chambre de nos 16 ans en remisant le slow motion de Pamela on the beach, non, mais on se dit poétiquement, à le lire ce
Paradis, on se dit d'une bouche toute fleurie : oh le putain de livre! (trop tard les enfants pour la censure)
Ecrit sans ponctuation avec un souffle tantôt court ample coupé un magma de verbe jouissif lancé à toute berzingue qu'on peut ouvrir à n'importe qu'elle page pour en sentir les bourrasques vous fouetter la gueule comme un doberman à la vitre d'un 4X4 et j'en passe
Certes
Sollers c'est pas le meilleur ami de l'homme,
D Ormesson si tu m'entends, ouaf-ouaf, mais je peux au moins dire qu'il a sa place au
Paradis des aventuriers du verbe, là ou les chiens ne se laissent pas gentiment caresser la truffe.
A bon entendeur ouaf ouaf.