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3.67/5 (sur 5860 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris VIIe , le 16/06/1925
Mort(e) à : Neuilly , le 05/12/2017
Biographie :

Jean d’Ormesson est un écrivain, journaliste et philosophe français.

Né d'un père ambassadeur du Front populaire et ami de Léon Blum, il se voit dispenser une éducation privilégiée, dans le respect des valeurs traditionnelles. Évoluant dans un cadre libéral, il entame un parcours sans entrave. Élevé brillant, il accumule très vite les diplômes : agrégé et diplômé d'études supérieures de philosophie, normalien... Cet érudit ne s'arrêtera pas là.
Jean Lefèvre, comte d'Ormesson, embrasse une carrière de haut fonctionnaire devenant secrétaire général (1950), puis président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco (1992). Il s'essaie également à l'écriture : "L'Amour est un plaisir" (1956), son premier roman, "Du côté de chez Jean" (1959).
Mais c'est en 1971 que débute réellement sa carrière littéraire, avec la parution de "La Gloire de l'Empire", Grand prix du roman de l'Académie française. Académicien, il ne néglige pas pour autant son statut de directeur au journal Le Figaro (1974-1977). En 1978, il fonde avec d'autres membres le Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés. Aspirant à un monde "traditionnellement moderne", il insuffle à ses écrits un peu de lui et ce n'est pas pour déplaire ! Mais, il ne fait pas que parler de lui-même et transmet à la nouvelle génération des réflexions philosophiques comme "Le Rapport Gabriel" (1999) ou encore "Presque rien sur presque tout" (1995).
En 2003, "C'était bien" raconte la vie de l'auteur et anticipe même sa mort. Avec "Une fête en larme" en 2005, il tente l'originalité et, toujours en se mettant en scène, il se met à raconter son roman idéal à un journaliste. Enfin en 2006, il se laisse aller et publie "La Création du monde", roman d'un nouveau genre pour lui et très attendu par la critique littéraire. En 2007 paraît son nouveau roman "Odeur du temps" aux éditions Héloïse d'Ormesson, maison dirigée par sa fille. En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, "L'Enfant qui attendait un train", un album jeunesse, et "Saveur du temps", le deuxième tome de ses chroniques au Figaro.
En 2012, il joue le rôle du Président de la République au côté de Catherine Frot dans "Les délices du palais" de Christian Vincent. En 2013, il évoque son cancer de la vessie qui lui a coûté 8 mois de souffrances et de séjours à l'hôpital mais dont il est en rémission. En 2014, épuisé par la maladie, il sort tout de même un nouveau roman "Comme un chant d'espérance".
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Dossier et informations sur cet auteur

Pourquoi lire Jean d’Ormesson aujourd’hui ?



Homme de lettres, romancier, philosophe et chroniqueur français, Jean d’Ormesson est un auteur prolifique incarnant à la perfection la figure de l’esprit. Apprécié pour son style limpide et moderne, homme du bon mot et de la répartie, l’académicien occupe une place de choix sur la scène littéraire actuelle.

Issu d’une longue lignée d’aristocrates, le jeune Jean passe son enfance dans le château de sa mère à Saint-Fargeau, alors que son père traverse le monde en tant qu’ambassadeur. Élevé par des nourrices, il suit ses cours par correspondance jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en 1943. Cette période de paisible jeunesse, il l’évoque dans son ouvrage Au plaisir de Dieu, publié chez Gallimard en 1974. A l’âge où les enfants découvrent pour la plupart Le Grand Meaulnes, Jean d’Ormesson, lui, se passionne pour Chateaubriand, qui devient rapidement son modèle littéraire. Aujourd’hui, il affirme connaître la vie de l’auteur mieux que la sienne et lui a d’ailleurs consacré des années plus tard une biographie intitulée Mon dernier rêve sera pour vous : Une biographie sentimental....

Adolescent, Jean d’Ormesson reçoit une éducation privilégiée, dans le respect des valeurs traditionnelles. Focalisé sur ses études, le futur écrivain ne pratique aucune activité pour se distraire et c’est pourquoi il réussit la performance d’intégrer l'École Normale Supérieure dès ses dix-neuf ans, après une hypokhâgne au lycée Henri IV. Conséquence de sa relative solitude enfantine, il confie une fois adulte que son arrivée en classe préparatoire et la découverte de la concurrence des autres élèves a constitué pour lui un véritable choc. Après deux tentatives et contre l’avis de ses professeurs, il obtient l’agrégation de philosophie en 1949 avant de devenir journaliste à Paris Match. Attiré par les lettres, il n’a alors pas encore le projet d’en faire sa vie, comme il le livrera quelques années plus tard au même magazine “Ne comptez pas sur moi pour jouer la comédie de l'auteur dont la vocation était déjà affirmée à 12 ans. Je m'y suis mis à 30 ans pour épater une fille. Ensuite, je n'ai plus rien su faire d'autre alors qu'auparavant, cette idée ne m'avait jamais effleuré."

Mandaté par un ami de son père, il est nommé secrétaire général de l’UNESCO dont il deviendra président en 1992. Son premier roman, L`amour est un plaisir est publié en 1956 chez Julliard, après avoir été refusé une première fois par Gallimard. Cet ouvrage, pourtant prometteur selon son éditeur le comparant déjà à François Sagan, atteint péniblement les 2 000 exemplaires vendus. Il devra en effet attendre 1971 pour connaître son premier succès littéraire avec La gloire de l`Empire pour lequel il reçoit le Grand Prix du roman de l’Académie française. Qualifié de “premier livre d’histoire-fiction” par Jacques Le Goff qui en mesure déjà l’immense portée, l’ouvrage est salué par tous ses contemporains. Ce monument d’érudition constitue la chronique d’un royaume imaginaire où le pouvoir demeure des siècles durant entre les mains de deux familles rivales, menacées par les Barbares. Pastiche des grandes fresques, Jean d’Ormesson y mêle réflexion sur la fin des civilisations, fausse bibliographie à la Jorge Luis Borges et réflexions sur le temps qui passe. Dès lors, son ascension ne cesse de progresser. Nommé directeur général du Figaro,il commence alors à fréquenter les plateaux de télévision, qu’il ne quittera plus, considéré d’ailleurs comme l’un des piliers de l’émission Apostrophes.

1973 est l’année de son élection à l’Académie Française, au fauteuil 12, à la suite de Jules Romains disparu quelques mois auparavant. Installé, il sera le grand artisan de l’entrée sous la Coupole de Marguerite Yourcenar, la première femme admise dans l’illustre compagnie quelques années après lui. Le discours de réception qu’il rédigea à l’époque est resté dans les annales, qualifiant l’entrée de sa collègue de “révolution pacifique et vivante”, discours où il évoque d’ailleurs un questionnement toujours d’actualité concernant les mots sans déclinaison féminine, tels qu’écrivain, ministre ou mannequin. Devenu Immortel, il tente au travers de ses écrits de transmettre à la nouvelle génération ses réflexions philosophiques optimistes envers l’avenir bien que souvent teintées de nostalgie. Mais c’est suite à sa démission du Figaro en 1977 qu’il décide de se consacrer plus pleinement encore à l’écriture. En effet, cette période est celle de la rédaction de nombreux romans souvent très détachés des conventions établies pour le genre. Entre humour et érudition, Jean d’Ormesson propose une sorte de parcours méditatif sur le temps qui passe, comme le montre par exemple Dieu, sa vie, son oeuvre, face auquel il parvient malgré tout à demeurer léger. Ces ouvrages, à la frontière entre le récit et l’essai et souvent forts de leurs bons mots, comportent une indéniable dimension autobiographique.

Plus les années passent et plus la reconnaissance s’invite sur le chemin de Jean d’Ormesson. Après l’Académie Française, c’est la prestigieuse collection de La Pléiade qui lui ouvre ses portes en 2015, alors que l’écrivain est âgé de 89 ans. Quatre de ses romans sont alors publiés en un unique volume. Cette publication n’est pas sans déclencher une forte polémique autour de l’écrivain qui, comme toujours, sait prendre les devants sur les anicroches et profiter du débat public pour faire entendre sa voix.

Spectateur émerveillé du miracle de l’existence, Jean d’Ormesson invite ses lecteurs à contempler à ses côtés la beauté du monde ainsi qu’à entrevoir l’avenir comme une espérance. Tel un poisson dans l’eau, l’écrivain aux yeux pétillants occupe une place de choix au coeur de l’actualité et navigue sans vertige entre les multiples apparitions médiatiques qu’il offre sans relâche à un public toujours plus divers et plus grand.

Le saviez-vous ?



• Jean d’Ormesson a vécu dans l’appartement de ses parents jusqu’à l’âge de 37 ans

• Ses opinions sur la guerre du Viêt Nam lui valent des paroles très dures de la part de Jean Ferrat dans la chanson Un air de liberté

• Il a effectué son service militaire chez les commandos parachutistes à Vannes

• Persuadé d’être l’un des derniers, il écrit encore ses textes à la main

• Il est le dix-septième auteur à rentrer à la Pléiade de son vivant

• Julien Doré s’est tatoué le nom de Jean d’Ormesson sur le bras gauche

• Il est le doyen de l’Académie française depuis la mort d’Henri Troyat en 2007

• Il a joué le président François Mitterrand en 2012 dans le film Les Saveurs du palais de Christian Vincent, avec Catherine Frot.

Chronologie



16/06/1925 : Naissance de Jean d’Ormesson à Paris

1943 : Il obtient son baccalauréat après un échec l’année précédente

1944 : Il intègre l'École Normale Supérieure afin d’y étudier les lettres et l’histoire

1949 : Jean d’Ormesson obtient après deux tentatives l’agrégation de philosophie

1950 : Il est nommé secrétaire général du Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines à l’UNESCO

1956 : Publication de son premier roman, L`amour est un plaisir

1971 : Publication de son premier succès, La gloire de l`Empire, pour lequel il obtient le Grand Prix du Roman de l’Académie Française

1973 : Jean d’Ormesson est nommé à l’Académie Française

1974 : L’écrivain devient directeur général du Figaro

1981 : Publication du roman Dieu, sa vie, son oeuvre

1992 : Il accède au siège de président de l’UNESCO

2012 : L’homme de lettres devient homme de cinéma en interprétant le Président François Mitterrand dans le film Les Saveurs du Palais de Christian Vincent

2014 : Il est fait Grand Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur et publie Comme un chant d`espérance

2015 : Jean d’Ormesson fait son entrée dans La Pléiade


Ils ont dit de Jean d’Ormesson…



François Mitterrand : “Bon lecteur de Jean d'Ormesson, je ne cacherai pas que prête davantage attention à ses gammes littéraires qu'à ses exercices politiques”

Marc Lambron : “Il est un Roger Nimier sans sortie de route”

Jean-Marie Rouart : "C’est quelqu'un d'assez seul, n'aimant rien tant que se promener à poil sur un chemin corse, au milieu des chèvres, en regardant un beau paysage"

René-Henri Julliard : ”Le frère de Françoise Sagan”

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"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard. Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres... À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html

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Citations et extraits (2559) Voir plus Ajouter une citation
Je ne sais pas si Dieu existe mais, depuis toujours, je l’espère avec force. Parce qu’il faudrait qu’existe tout de même ailleurs quelque chose qui ressemble d’un peu plus près que chez nous à une justice et à une vérité que nous ne cessons de rechercher, que nous devons poursuivre et que nous n’atteindrons jamais.
De temps en temps, je l’avoue, le doute l’emporte sur l’espérance. Et, de temps en temps, l’espérance l’emporte sur le doute. Ce cruel état d’incertitude ne durera pas toujours. Grâce à Dieu, je mourrai.
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Jean d' Ormesson
Je t'aime dans le temps. Je t'aimerai jusqu'au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t'aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé.
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Jean d' Ormesson
Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.
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S'il y a un Dieu, il est caché, il est ailleurs, il est hors du temps, il n'obéit pas à nos lois et nous ne pouvons rien dire de lui. Nous ne pouvons décréter ni qu'il existe ni qu'il n'existe pas. Nous avons seulement le droit d'espérer qu'il existe. S'il n'existe pas, notre monde est absurde. S'il existe, mourir devient une fête et la vie, un mystère.
Je préfère, de loin, le mystère à l'absurde. J'ai même un faible pour le secret, pour l'énigme, pour un mystère dont la clé nous serait donnée quand nous serons sortis de ce temps qui est notre prison. Kant parle quelque part d'une hirondelle qui s'imagine qu'elle volerait mieux si l'air ne la gênait pas. Il n'est pas impossible que le temps soit pour nous ce que l'air est pour l'hirondelle. Tant pis ! Je prends le risque. Si tout n'est que néant, si les portes de la nuit s'ouvrent et que derrière il n'y a rien, être déçu par ma mort est le dernier de mes soucis puisque je ne serai plus là et que je n'en saurai rien. J'aurai vécu dans un rêve qui m'aura rendu heureux.
Je m'amuse de cette vie qui se réduit à presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop réels, les ambitions, les échecs, les grands desseins, et les passions elles-mêmes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets à rire de presque tout. Les imbéciles et les méchants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une espèce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jeté dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile à quitter et que j'aurai beaucoup aimé.
J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose après la mort, un sens à cette vie et à l'éternité, mais je fais comme si ces promesses étaient déjà tenues et ces espérances, réalisées. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de très loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.
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Jean d' Ormesson
La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche avec l'approche de la mort.
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Ce qui éclaire l’existence, c’est l’espérance.
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Jean d' Ormesson
Quand ma fille Héloïse avait 6 ans, on lui demandait : " Que fait ton papa ? " Elle répondait : " Quand il écrit très vite avec un stylo, c'est qu'il écrit un article. Quand il ne fait rien avec un crayon, c'est qu'il écrit un livre.
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L'allégresse et l'angoisse. Ce qu'il y a peut-être de plus remarquable à la fois dans l'histoire et dans l'existence de chacun d'entre nous, c'est cette sorte d'équilibre qui n'est jamais rompu entre le bonheur et le malheur. On dirait qu'une force mystérieuse les empêche l'un et l'autre de s'installer pour toujours.
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Jean d' Ormesson
Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.
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Chacun est prisonnier de sa famille, de son milieu, de son métier, de son temps.
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