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Critique de lolomito


Je crois que tout est dit dans la présentation éditeur.
Un roman qui m'a laissé sans voix.
Superbement bien écrit, terriblement instructif, "180 jours" est un roman qui pose questions et qui donne à réfléchir.
Écrit sous forme de roman, c'est surtout une réflexion philosophique sur la considération que porte l'espèce humaine envers les animaux.
Jusqu'où l'homme est-il prêt à aller pour produire et fabriquer.
Fabriquer, car c'est bien de cela dont il s'agit. Dans les élevages industriels d'aujourd'hui, on fabrique de l'animal. Ici en l'occurrence, il s'agit de fabriquer du porc.
180 jours, c'est le temps qui conduit un porc depuis l'insémination artificielle jusqu'à l'abattoir, en passant par l'engraissement dans des conditions abominables.
En entrant dans les entrepôts de "l'élevage de la source", disons plutôt "usine de la source",nous entrons dans un monde technicisé, où chaque étape de conception de l'animal est mécanisée.
Il paraît même que dans quelques années, on fabriquera directement la viande à partir de cellules souches ....!
L'histoire est ici contée à travers deux personnages principaux, Camélia le porcher et Martin, professeur philosophe chargé de mener une enquête pour une conférence universitaire.
Une amitié sans faille va lier les deux hommes.
Comment vivent-ils leurs rôles respectifs au sein de l'usine ?
Et les porcs ? Sont -ils des objets de production alimentaire ou bien sont-ils des êtres vivants ?
C'est là tout le questionnement de ce roman et c'est dans ce questionnement que le livre d'Isabelle Sorente prend toute sa profondeur.
De par des descriptions limpides, Elle arrive même à "humaniser" l'animal, nous décrivant le propre ressenti du cochon à travers le regard qu'il porte.

Un très très bon roman que je recommande de lire.
Attention, dés que vous ouvrez ce livre, vous plongez directement dans les couloirs des désastres de notre modernité.
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