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Critique de Sevlipp


Tous les mercredis, pendant un an, elle s'est immergée dans deux unités psychiatriques. Il fallait bien cela pour pouvoir témoigner.
C'est un essai intelligent qui met au coeur du propos les malades et les soignants.
Il y a de la souffrance, de cris, beaucoup de cris, des gens qui se parlent tout seul, ceux qui sont mutiques, des tentatives de suicides, des parents maltraitants, des familles démunies.
Il est aussi questions de dépression, de colère, de peur souvent, de tristesse aussi.
Il y a tout cela mais aussi parfois des sourires comme lorsqu'on trouve fantômette dans un lit le matin et qu'on ne sera jamais qui elle est ou bien quand Franck fait la grève du verbe, pour protester mais on ne sait pas contre quoi puisqu'il a décidé de garder le silence.
Il y a aussi de la solidarité, les gestes de réconfort, des petits moments de joie et même de la poésie dans certaines pages.
Joy Sorman n'élude pas les difficultés, les paradoxes, les économies qui s'imposent brutalement, les dysfonctionnements mais sans jugement, jamais.
Le style est précis, agréable et rend la lecture plaisante malgré le sujet abordé.
Un essai qui met l'humain au centre du récit et qui raconte « les fous » autrement.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle
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