AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sando


Sando
08 novembre 2016
On est en 1770. Marie-Antoinette n'a que quatorze ans lorsqu'elle entreprend avec sa suite les trois semaines de voyage qui la conduiront à Versailles, où elle doit épouser Louis-Auguste, alors dauphin de France. Laissant derrière elle tout ce qu'elle a toujours connu : pays, patrie et famille, la jeune fille va devoir apprendre aux côtés de madame de Noailles à se conformer très vite au protocole et aux us et coutumes françaises et ce, en dépit de l'absurdité de certaines d'entre elles…

Marie-Antoinette va peu à peu découvrir que Versailles, derrière les dorures et la magnificence de son château, renferme en son sein une cour animée par l'hypocrisie, la médisance et la jalousie. Mais le plus déstabilisant reste encore l'attitude de son époux à son égard, dont la froideur et la distance ne font que s'accentuer et pourraient bien mettre à mal le fragile accord de paix passé entre la France et l'Autriche et qui repose en grande partie sur le mariage royal…

Je connaissais déjà le travail de Fuyumi Soryo que j'avais découvert dans l'excellent « Mars » et le fascinant « Eternal Sabbath ». J'étais donc impatiente de retrouver dans un nouveau registre, historique cette fois, cette mangaka talentueuse et de voir si ses dessins et sa narration me procuraient toujours autant d'émotions ! Malheureusement ce fût loin d'être le cas… Toute la difficulté lorsque l'on s'empare d'un sujet profondément ancré dans l'Histoire, c'est justement d'en restituer autant que possible la réalité en privilégiant les faits plutôt que l'imagination et l'interprétation personnelle… Or c'est ce réalisme qui m'a justement manqué dans de nombreuses situations, ôtant à l'histoire et aux personnages toute crédibilité !

Fuyumi Soryo a voulu axer son intrigue sur l'histoire d'amour naissant entre Marie-Antoinette et Louis-Auguste, les dotant malheureusement chacun de caractères pour le moins stéréotypés… D'un côté on retrouve la jeune ingénue, pleine de bonnes intentions et de naïveté, dont le charme vient à bout des coeurs les plus froids et de l'autre un beau souverain introverti et mystérieux, dont la froideur cache en fait une sensibilité touchante… Bref, autant d'éléments caractéristiques du shojo qui, plutôt que d'enrichir l'histoire la desservent en lui donnant un aspect que j'ai trouvé assez niais et peu probable étant donné l'éducation et le rang de ses protagonistes…

Les dessins quant à eux sont toujours aussi beaux et fin, malgré des expressions assez froides chez les personnages, caractéristiques chez Fuyumi Soryo. Les décors ainsi que les costumes sont particulièrement soignés et montrent un réel souci du détail. Malheureusement, cela n'a pas suffi à me convaincre de lire la suite… Je trouve dommage que ce premier tome reste aussi superficiel et que la mangaka n'ait pas réussi à rendre la tension du climat de l'époque, annonciatrice de la révolution à venir…

Un grand merci à Babelio et aux éditions Glénat pour ce partenariat !
Commenter  J’apprécie          340



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}