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Critique de jprathle


L'écriture de Zigzags dans les orangers a de quoi déboussoler un lecteur inattentif. le roman prend son temps pour installer ses personnages, et, à l'image de son titre, navigue entre eux de façon désordonnée. Petit à petit nous découvrons de façon plus précise celui qui apparaît comme le héros principal, Sid. Il partage sa vie entre son studio désordonné et les visites à l'hôpital où il va voir sa soeur Lia. Celle-ci se réfugie régulièrement dans son imaginaire pour fuir un quotidien trop pénible, tout en jetant son dévolu sur son bouc émissaire, l'infirmier Sotiris. Lui, il est clairement mal dans sa peau et esseulé, jusqu'à ce qu'il rencontre le mystérieux Thanassis, un ancien camarade de classe dont il ne se souvient pas et qui débarque soudainement dans sa vie, prenant la place vacante de son meilleur ami.

Tout ce beau monde dresse la narration décousue de Zigzags dans les orangers, sans compter le personnage de Nina, une jeune fille qui s'ennuie en vacances, et dont le récit et le plus faible du roman. Mais qu'importe, le lecteur est ballotté plus ou moins tranquillement entre Athènes et ce petit village grec, découvrant au fur et à mesure les pensées parfois noires des protagonistes. Car que l'on ne s'y trompe pas : le tragique n'est pas loin, et même s'il pointe le bout de son nez de façon comique, les situations qui en découlent ne s'en trouvent pas moins tristes. C'est tout le talent de l'auteur, que de ne pas s'appesantir sur le malheur tout en nous faisant clairement comprendre combien l'existence de ses cinq personnes (car on n'oublie pas la mainate, qui elle aussi aura son heure de gloire) leur pèse. Mais la vie continue : « the show must go on », comme on dit.
Lien : http://lecinedeneil.over-blo..
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