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Critique de MissJZB


J'avais hâte de pouvoir retrouver l'univers de cette série qui revisite le mythe des anges de l'Apocalypse, pour le mettre à la sauce urban fantasy en plein coeur d'un Toronto sur lequel règnent sorciers et vampires. le premier tome m'avait énormément accrochée, c'était un coup de coeur, disons-le, aussi attendais-je beaucoup de cette suite. Même si le premier tiers du roman ne m'a pas emballée comme je l'espérais, j'ai reçu une jolie claque par la suite tant le rythme est soutenu et les événements intéressants. C'est indéniable, Stéphane Soutoul a un réel talent pour doser réflexion et action.

On se posait plein de questions concernant cette double vie que mène Syldia à cause d'un sort qu'un amant éconduit lui a jeté, la contraignant à vivre le jour dans le corps d'une adolescente, Sam. L'auteur insiste sur cet état et nous permet de mieux l'appréhender, ce qui est très appréciable. On revient également sur le pourquoi de l'existence des anges d'apocalypse, et je dois dire que j'ai été enchantée par la manière dont leur nature perturbe les soeurs de Syldia.

Je suis toujours autant séduite par l'aspect familial du récit qui peut à la fois nous réchauffer le coeur et nous le glacer, quand les familles nocturne et diurne de Syldia-Sam sont en danger. Je suis extrêmement sensible au fait de donner des traits de caractère bien prégnants aux personnages secondaires, sans que ces derniers soient grossiers. Chacune des soeurs a un tempérament spécifique, et il ne fait que crédibiliser leur degré d'implication dans les aventures très mouvementées de Famine.

Dans ce tome, on retrouve les hommes rencontrés dans le précédent, et si Nolhan m'intriguait fortement, cette fois-ci je suis plus séduite par Desmond qui a pris la tête de la Cour des sorciers de Toronto, devenant plus sérieux, donc moins versatile. Il a aussi retrouvé Equinoxe, son amant déchu… Cette relation ambiguë qu'entretiennent les deux hommes et l'amour perceptible, résigné chez Desmond et à la limite de la haine chez Equinoxe, a rendu chaque scène se rapportant à eux marquante. Parlons aussi de Nathan, ce jeune homme blessé par la vie qui s'affirme joliment ici, et à qui l'on doit cet écroulement inexorable des murs entre les deux existences de Syldia.

Ce qui m'a surprise, c'est le fait que le tome ne prenne pas la direction prévisible, qu'il parvienne également à monter en puissance jusqu'au point de rupture qui met finalement plus en avant les proches de Syldia que Syldia elle-même.

L'héroïne est plaisante, parfois tête à claques tant elle se la joue grosse dure et se révèle contradictoire dans ses désirs, mais j'aime son côté loyal. J'attends avec impatience qu'elle parvienne à débroussailler les attirances qu'elle éprouve qui sont sympathiques, mais un peu trop nombreuses à mon goût, ce qui fait qu'elles manquent d'une véritable justification pour me séduire.

Côté descriptions magiques, les pouvoirs sont assez classiques, mais ils sont décrits avec pertinence et utilisés à bon escient, ce qui rend les scènes visuellement percutantes. On sent l'influence des comics, ce qui a le don de me faire sourire de plaisir.

Malgré un début très difficile – je ne saurais dire précisément à quoi cela tient, à la narration pleine de répétitions ? au côté trop quotidien et un poil convenu, peut-être ? –, ce tome 2 vaut la peine d'être lu tant il m'a étonnée par la suite, grâce à sa vivacité et à cet aspect émotionnel. Ce tome regorge de perspectives pour la suite, je l'attends de pied ferme.

3,5/5
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