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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les battù sont les calebasses que tendent les mendiants.

Ce roman met en scène deux extrêmes : mendiants et puissants. Mour NDiaye, Directeur de la Salubrité publique, charge Keba Dabo de désencombrer la ville afin de la rendre plus présentable aux touristes étrangers. Mour NDiaye compte sur le succès de la campagne pour atteindre le sommet de la puissance : un poste de Vice-président de la République.

Keba Dabo, par des rafles musclées et brutales, réussit sa mission.

On découvre que la société des mendiants est remarquablement organisée. la solidarité est financée par la tontine quotidienne qu'organise Salla Niang dans sa cour, qui fournit un abri pour les nécessiteux, revend bouts de chandelles ou poulets donnés en aumône - tenant une sorte de commerce du produit de la nécessité - paie les obsèques du malheureux Madiabel, victime d'une des rafles, nourrit la communauté dans une sorte de cuisine collective.

Les puissants vivent dans des villas somptueuses, entretiennent maîtresses et secondes épouses, prodiguent satisfaction "aux demandes pressantes d'argent des parents, cousins, copains et beaux-parents...." sans parler des sacrifices sur les conseils des marabouts.

Car ce sont eux, les marabouts qui font le lien entre les extrêmes de la société! La réussite de tel ou tel politicien dépend de leur influences et de leurs prières. La politique nage dans le domaine magique. de la rencontre avec Sérigne Birama, un saint homme, date la prospérité de Mour Ndiaye. Il entretient cette relation par des dons substantiels et des sacrifices.
Mais à qui offrir les sacrifices prescrits par les saints hommes si les mendiants ont disparu? Comment se concilier le sort? A qui adresser les prières?
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Petite fable sociale aussi fun que prévisible :
au Sénégal, pour favoriser le tourisme, des mesures sont prises pour chasser les mendiants des villes. Traqués, n'osant plus se montrer de jour, ils décident, dans un élan de dignité revitalisée, de se mettre en grève. Déboussolant toute la cité, soudain privée de son droit à se mettre par la charité la conscience en règle, et les esprits en poche (ce qui n'est pas rien dans un système où les carrières se bâtissent sur les conseils des marabouts !)

On a beau voir arriver la fin gros comme un éléphant au bout d'un tunnel, reste ce plaisir revanchard du renversement réussi de situation sociale, dont on ne se lasse pas depuis l'antique et toujours fraîche Lysistrata d'Aristophane et sa grève du sexe pour arrêter la guerre. A lire aussi, et surtout, pour la couleur humaine, chaleureusement humaine des portraits, et la vivacité de la parole...
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Les mendiants de Dakar, maltraités par le gouvernement, décident de faire grève...

Une idée originale, une histoire bien montée, un livre agréable à lire... En plus, on y apprend plein de choses sur la culture sénégalaise! Que demander de plus?
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un monde sombre et plein d'humour - l'impression d'un plaisir dans l'écriture - jubilation et gravité
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