Histoires de Vampires, tome 3 : Emma contre les vampires

Cela faisait maintenant 493 ans qu’Angus MacKay se téléportait d’un endroit à un autre. Malgré cela, il ressentait encore et toujours une forte envie de jeter un coup d’œil sous son kilt pour s’assurer que tout s’était bien matérialisé comme prévu. Il y a de ces endroits où les hommes, vampires ou mortels, détesteraient se retrouver démunis.

— Vous êtes habillée comme une traînée.
— Ce sont mes vêtements de chasse. Ils me garantissent plusieurs litres de sang en moins de cinq minutes. J’appelle ça du prêt-à-manger.

Sean sembla inquiet en voyant Angus s'approcher tout prs.

-Que mange-t-il?

Connor arqua un sourcil.

-Il boit trois pintes par nuit. Faites attention, ou il vous sautera au cou.

Sean bondit vers l'arrière.

— Parfait. Conservez la pose, je vous prie :

Emma déplia son téléphone. Une ombre sombre lui masqua la vue.

Elle glissa aussitôt sa main dans son dos. Fausse alarme. Elle relâcha le pieu. Ce n’était pas un vampire. Son cœur s’emballa tout de même, car devant elle se trouvait l’homme qui portait un kilt.

Cela faisait maintenant 493 ans qu’Angus MacKay se téléportait d’un endroit à un autre. Malgré cela, il ressentait encore et toujours une forte envie de jeter un coup d’oeil sous son kilt pour s’assurer que tout s’était bien matérialisé comme prévu. Il y a de ces endroits où les hommes, vampires ou mortels, détesteraient se retrouver démunis. Il résista néanmoins à son envie, car il n’était pas seul. Il venait de se téléporter dans le bureau de Roman Draganesti, aux Industries Romatech, et l’ancien moine était assis derrière son bureau, à l’observer bien calmement.

Connor s’empara d’une bouteille de sang synthétique dans le réfrigérateur et la glissa dans le four à micro-ondes.

— J’ai parcouru la moitié nord de Central Park toute la nuit et je n’ai rien vu, à l’exception de quelques couples qui faisaient l’amour.

—Merde !

Gregori frappa la table de son poing.

— Je savais bien que j’aurais dû y aller avec toi.

La pièce devint silencieuse, à l’exception du vrombissement du four à micro-ondes. Les trois Écossais regardèrent Gregori en silence jusqu’à ce qu’il en rougisse.

Il changea de position dans sa chaise.

— Je suppose que j’ai besoin d’une petite amie.

— Certaines choses dépendent entièrement de la foi que l’on place en elles.

-Je cherche Angus MacKay, dit un voix étrange.

Angus se tourna et aperçut un jeune homme en costume, errant près de la porte.

-Je suis MacKay.

Le jeune homme entra dans la chambre d'enfants en souriant.

-Vous être un homme difficile à trouver, M.MacKay.

Il lui remit un enveloppe.

-Vous avez été assigné en justice

Il quitta la chambre sans se presser.

Angus déchira l'enveloppe et examina les papiers

-Que le diable l'emporta.

La surveillance n’était pas suffisante pour Emma. Pas depuis cette horrible nuit, six années auparavant. Elle refusait de s’attarder à ce passé, et avait trouvé un remède bien plus efficace que l’affliction. Le truc pour tuer les vampires était d’en trouver un occupé à se nourrir, et de le surprendre avec un rapide coup de pieu en plein cœur. Elle s’approchait de la paix d’esprit avec chaque vampire qu’elle réduisait en poussière.

Angus fronça les sourcils. Le moment était inopportun. Il n’avait pas le temps d’aller à la chasse au tueur de vampires humain, alors que Casimir augmentait les rangs de son armée en transformant des criminels et des meurtriers en vampires. Les vampires maléfiques devaient être arrêtés, avant que leurs effectifs ne surpassent ceux des bons vampires et qu’une nouvelle guerre éclate. C’était sûrement pour cette raison que les Mécontents cherchaient des ennuis en ce moment. Ils voulaient détourner Angus et ses employés de leur véritable objectif.