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Critique de traversay


C'est bon, vous êtes prêt ? Vous avez bien respiré ? Voilà, si vous décidez de vous plonger dans Diavolina de l'auteur hongrois György Spiro, sachez que vous n'aurez aucune possibilité de faire de pause (le livre est constitué d'un unique chapitre) et que vous allez être précipité dans un maelström de sentiments et de péripéties impliquant un nombre de personnages considérable (une centaine d'après l'index en fin d'ouvrage) lesquels apparaissent et disparaissent sans que vous ayez parfois eu le temps de faire connaissance. Malgré sa relative minceur (230 pages), Diavolina est bourré d'informations autour de la vie de la susdite, entrée comme domestique au service du grand écrivain Maxime Gorki et devenue au fil des années sa fidèle confidente, voire sa douce amie, quoique l'auteur laisse planer le mystère sur ce sujet. Si la relation entre la femme du peuple et son célèbre maître constitue la chair du livre, c'est aussi la vie intellectuelle et politique de l'URSS de l'époque stalinienne qui nous est contée vue par Diavolina qui n'est dupe de rien et surtout pas de la comédie du pouvoir qui serait grotesque si elle n'était pas aussi tragique car jonchée de cadavres. Les femmes de Gorki, les amitiés de Gorki, les méandres de la vie publique de Gorki, les relations avec les écrivains étrangers de Gorki (de Wells à Malraux), la maladie et la mort de Gorki : tout est décrit par le menu une Diavolina ironique au regard acéré. Un roman qui aurait pu être passionnant mais qui exige une attention de tous les instants et finit par être sacrément étouffe-chrétien, enfin plutôt orthodoxe vu le contexte. Un livre que l'on termine avec le sentiment du devoir accompli et content de passer à autre chose d'un peu moins roboratif.
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