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3.99/5 (sur 870 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Nijni Novgorod , le 16/03/1868
Mort(e) à : Moscou , le 18/06/1936
Biographie :

Alekseï Maksimovitch Pechkov (en russe : Алексей Максимович Пешков) plus connu sous le pseudonyme de Maxime Gorki (Максим Горький), est un écrivain russe soviétique considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolcheviques.
Maxime était le prénom de son père et gorki est un mot russe signifiant "amer".

Enfant pauvre et autodidacte, formé par les difficultés et les errances de sa jeunesse, passé par le journalisme, il devient un écrivain célèbre dès ses débuts littéraires. Auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de Russie profonde ("Essais et Histoires", 1898), de pièces de théâtre dénonciatrices ("Les Bas-fonds", 1902; "Les Petits Bourgeois", 1902; "Les Enfants du Soleil", 1905; "Les Barbares", 1905) ou de romans socialement engagés comme "La Mère", publié en 1907, il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique : "Enfance/Ma vie d'enfant" (1914), "En gagnant mon pain" (1915-1916), "Mes universités" (1923).

Dès ses débuts littéraires, Gorki partage l'idéal des partis progressistes et se lie avec les bolcheviques et avec Lénine. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution avortée de 1905, il quitte la Russie et voyage aux États-Unis pour collecter des fonds pour le mouvement bolchevique. À son retour en 1906, il doit s'exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales et policières.

Rentré en Russie à la suite d'une amnistie en 1913, Maxime Gorki est proche de Lénine et des révolutionnaires mais formule des critiques dès novembre 1917 qui lui valent les menaces du pouvoir : inquiet et malade de la tuberculose, il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l'Italie en 1924.

Encouragé par Staline, il voyage en URSS en 1929 et s'y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de la "nomenklatura" soviétique et participe à la propagande du régime qui l'honore mais le surveille en même temps.

Il meurt dans des circonstances qui ont prêté au soupçon, mais ses funérailles nationales l'établissent comme l'écrivain soviétique exemplaire qu'immortalisent écrits et statues.
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Gorki et ses fils, correspondance (1901-1934) , traduit du russe et préfacé par Jean-Baptiste Godon, est paru aux éditions des Syrtes. Près de dix mille lettres de la main de Maxime Gorki sont conservées par les archives de l'Institut de la littérature mondiale de Moscou. La présente correspondance inédite entre l'écrivain et ses fils représente 216 lettres échangées entre 1901 et 1934. Plus d'info sur https://editions-syrtes.com/produit/gorkietsesfils/ Nos remerciements à la Bibliothèque russe Tourguenev à Paris pour avoir gracieusement accueilli le tournage.
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Citations et extraits (525) Voir plus Ajouter une citation
Maxime Gorki
La vie est comme une espèce de bazar. Tout le monde cherche à se tromper : donner moins, prendre plus.

LES ESTIVANTS, Acte III.
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Maxime Gorki
La vie de toute personne qui pense est un drame terrible.

LES ESTIVANTS, Acte IV.
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Chaque jour, dans la fumée et l'odeur de l'huile du faubourg ouvrier, la sirène de la fabrique mugissait et tremblait. Et des petites maisons grises sortaient en hâte, comme des blattes effrayées, des gens maussades aux muscles encore las. [...]
Le soir, quand le soleil se couchait et que ses rouges rayons brillaient aux vitres des maisons, la fabrique vomissait de ses entrailles de pierre, aux scories humaines, et les ouvriers, aux visages noirs de fumée, aux dents brillantes d'affamés, se répandaient à nouveau par les rues, laissant dans l'air des exhalaisons moites de graisse de machines. Maintenant, les voix étaient animés et même joyeuses ; leur travail de forçat était fini pour aujourd'hui, le souper et le repos les attendaient à la maison.
La fabrique avait englouti la journée ; les machines avaient sucé dans les muscles des hommes toutes les forces dont elles avaient eu besoin. Ce jour était rayé sans laisser de traces ; l'homme avait fait un pas de plus vers sa tombe, [...].
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OLGA ALEXÉÏÉVNA : Bien sûr, ça vous fait rire d'entendre tout ça… ça vous ennuie… je comprends ! Mais quoi ! Tout le monde voit midi à sa porte… Les enfants… quand je pense à eux, dans la poitrine, c'est comme un tocsin qui sonne… les enfants ! c'est dur avec eux, Varia, c'est tellement dur, si tu savais !
VARVARA MIKHAÏLOVNA : Excuse-moi, j'ai toujours l'impression que tu exagères…
OLGA ALEXÉÏÉVNA : Non ! ne dis pas ça ! Tu ne peux pas juger… Tu ne peux pas ! Tu ne sais pas ce que ça peut être, ce sentiment pesant, oppressant — la responsabilité devant les enfants ! Ils vont me demander comment est-ce qu'il faut vivre… Qu'est-ce que je leur dirai ?
VLAS : Pourquoi vous vous inquiétez toujours à l'avance ? Peut-être qu'ils ne demanderont rien ? Peut-être qu'ils verront ça tout seuls, comment il faut vivre…

Acte I.
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J'ai l'impression d'avoir été dans mon enfance comme une ruche où des gens divers, simples et obscurs, apportaient, tels des abeilles, le miel de leur expérience et de leurs idées sur la vie ; chacun d'entre eux à sa manière enrichissaient généreusement mon âme. Souvent ce miel était impur et amer, mais qu'importe, toute connaissance est un précieux butin.
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Maxime Gorki
Au lieu de s’apitoyer sur les hommes on ferait mieux de les aider.
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Avant de la connaître, j'avais comme sommeillé dans les ténèbres ; mais elle parut, me réveilla et me guida vers la lumière. Elle lia d'un fil continu tout ce qui m'entourait, en fit une broderie multicolore et tout de suite devint mon amie à jamais, l'être le plus proche de mon cœur, le plus compréhensible et le plus cher.
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OLGA ALEXÉÏÉVNA : Comment est-ce qu'on y arrive ?
MARIA LVOVNA : À quoi ?
OLGA ALEXÉÏÉVNA : À être l'amie de ses enfants.
MARIA LVOVNA : Mais c'est très simple : il faut être sincère avec les enfants, ne pas leur cacher la vérité… ne pas les tromper.
RIOUMINE : Ça, vous savez, c'est risqué ! La vérité, elle est grossière et froide, et, toujours, secrètement, à un degré ou à un autre, elle est empoisonnée par le scepticisme. Vous pouvez empoisonner votre enfant d'un seul coup, en lui dévoilant le visage terrible de la vérité.
MARIA LVOVNA : Parce que vous, vous préférez l'empoisonner petite à petit ?… Pour ne pas remarquer vous-même que vous défigurez un être humain ?

Acte I.
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LOUKA : C'est vrai que c'est un ancien baron, cet homme-là ?
BOUBNOV : Va donc savoir ! Mais il a été un monsieur dans le temps, ça c'est sûr. Aujourd'hui encore, il lui arrive de sortir brusquement les griffes. Une vieille habitude.
LOUKA : C'est comme la petite vérole : on en guérit, mais ça laisse des marques.
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Nous suivions un sentier étroit sur lequel rampaient en tout sens de petits serpents rouges qui se tortillaient sous nos pieds. Le silence qui régnait alentour engendrait une somnolence rêveuse. À notre suite se mouvaient lentement de noirs troupeaux de nuages. Se fondant ensemble, ils eurent bientôt couvert tout le ciel derrière nous, alors que, devant, il restait dégagé. Mais déjà des lambeaux de nuages nous dépassaient en fuyant vivement vers l'horizon. Quelque part au loin le tonnerre grondait, sa rumeur bougonne se faisait de plus en plus proche. Il tombait des gouttes. L'herbe fut parcourue d'un frou-frou de métal.
Aucun abri ne s'offrait. Soudain tout s'assombrit et le bruissement de l'herbe devint plus sonore, comme apeuré. Le tonnerre gronda, les nuées frissonnèrent, parcourues d'une flamme bleue… Une pluie drue se mit à tomber à torrents, et les coups de tonnerre commencèrent à se succéder sans interruption sur la steppe déserte. L'herbe ployée par les bourrasques de vent et de pluie se couchait à terre. Tout tremblait, remuait. Des éclairs aveuglants déchiraient les nues. Dans leur éclat bleuté apparaissait au loin la chaîne de montagnes, argentée et froide, où étincelaient des feux d'un bleu plus foncé ; quand les éclairs s'éteignaient, elle s'évanouissait, comme engloutie par l'abîme de ténèbres. Tout grondait, frissonnait, répercutait les sons et les suscitait. C'était comme si le ciel, trouble et courroucé, se purifiait par le feu de la poussière et de toutes les immondices qui lui étaient venues de la terre. Et la terre semblait trembler d'effroi devant sa colère.
Chakro grognait comme un chien apeuré. Moi, en revanche, j'étais en joie : devant ce tableau sombre et puissant d'un orage dans la steppe je me sentais soulevé au-dessus de l'ordinaire. Ce merveilleux chaos m'exaltait, m'empoignait l'âme de sa terrible harmonie et l'accordait à un mode héroïque.
L'envie me prit alors de participer à la symphonie, d'exprimer à ma façon la jubilation qui débordait de mon âme à la vue de cette puissance. La flamme bleue qui embrasait le ciel me sembla brûler aussi dans ma poitrine : comment manifester mon émoi sublime et mon enthousiasme ? Je me mis à chanter, à pleine voix, de toutes mes forces. Le tonnerre rugissait, les éclairs étincelaient, l'herbe chuintait, et moi, je chantais, je me sentais en étroite communion avec tous les sons… J'avais perdu l'esprit, mais c'était pardonnable, car je ne faisais de tort à personne qu'à moi-même. La tempête sur la mer et l'orage sur la steppe ! Je ne connais pas de phénomènes plus grandioses dans la nature.

Chapitre VII.
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