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Critique de PrettyYoungCat


Débâcle est un livre sujet à débat : soit on l'aime, soit on le déteste, mais il ne peut laisser indifférent. On le décrit cru, extrêmement cru, et noir... J'avais envie de me faire ma propre opinion : cette lecture serait-elle dérangeante pour moi ? Allait-elle me heurter jusqu'à la nausée ? Je m'y préparais... et c'est sans doute ce qui m'a permis - beaucoup plus facilement que si je ne m'y attendais pas - de dépasser ces aspects pour y trouver bien plus que de la provocation malsaine.

J'ai véritablement été happée par cette histoire : plus j'en lisais, plus je voulais en connaitre la suite.
J'ai trouvé qu'il y avait une belle intelligence narrative : deux temporalités qui distillent des détails au travers d'une journée particulière ou d'une anecdote qui nous amènent à considérer un ensemble qui s'éclaire de plus en plus vers la fin. Il y a aussi une puissance d'évocation qui nous transporte dans la même pièce que les protagonistes, nous fait visualiser la scène : poisseuse, ironique, pathétique, parfois drôle,... Et la psychologie des personnages est creusée, travaillée au point de leur donner forme et vie.

Toutes ces qualités donnent une réelle profondeur à cette histoire de sales gosses écoeurants qui se transforme en drame et qui n'est qu'un point final à d'autres traumatismes...

A vous de voir où se place le curseur de votre sensibilité personnelle, mais sachez que si l'histoire contient quelques passages choquants, elle n'est heureusement pas faite que de cela et il faut passer un bon trois quart du livre avant que cela devienne par moment difficile.
Pour ma part, la quatrième de couverture évoque "une expérience de lecture inoubliable" et c'est en effet une histoire que je n'oublierai pas de sitôt.

NB : je note au passage une toute petite déception quant à la traduction néerlandais-français : l'auteure étant belge et l'histoire se passant en Belgique j'aurais apprécié que certains mots aient conservé leur belgitude : comme les chicons qui ici deviennent endives, l'essuie qui est traduit par serviette-éponge, la dizaine 70 en soixante-dix, etc. Des détails mais que j'ai remarqués et qui m'ont un peu gênée.
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