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Critique de CaroGalmard


Le roman de cet auteur que j'avais adoré reste Ces rêves qu'on piétine. Pour tous ceux que j'ai lus après, la magie n'a pas opéré. Et celui-ci n'échappe pas à la règle. Pourtant l'auteur encore une fois tente de raconter la grande Histoire à travers la petite. Mais je suis encore un fois restée à côté.
Certes, le sujet est délicat, à vif. L'auteur à quand même le mérite, il faut le reconnaitre, de se flanquer dans des romans qui traitent de sujets extrêmement délicats. Tellement délicats qu'un général on préfère les oublier sous le tapis, comme les miettes d'un festin immérité. Dans le fameux Ces rêves qu'on piétine, il s'était attaqué aux derniers jours de Magda Goebbels. Je rappelle que cette dame avait tué ses 6 enfants avant de se suicider à son tour. Là on parle de bombe atomique. On parle de soldats qui sont envoyés à la guerre, gonflés de leur pouvoir, de leur importance, de leur mission sacrée : sauver le monde des gentils attaqué par les méchants. L'après-guerre est finalement encore plus difficile que la guerre. C'est comme se réveiller après une grosse cuite, avec la tête qui pèse une tonne et se remémorer avec effroi les actions passées sous l'emprise de l'alcool. Pour ma part, je n'ai jamais réussi à lâcher prise ou à boire autant. Les souvenirs s'incrustent dans mon cerveau qui rang tout dans les tiroirs de la mémoire avec la méticulosité d'une jeune mariée dans les années 50.
Là, le après est effroyable. le héros n'en est pas un. le héros est un bourreau. Malgré lui. Vraiment malgré lui ? C'est ça la vraie question qui taraude, qui grignote le nouveau quotidien du soldat revenu au pays. le après, c'est aussi revenir normal. Trop normal. Et puis cette voix dans la tête qui rend dingue. Cette voix qui vient de là-bas. de l'autre côté. Cette voix qui elle n'a plus d'après. Qui ferait tout pour retrouver la vie normale d'avant. Qui passe par la colère, l'envie de vengeance, avec une pointe de désespérance. Tout est inspiré d'une histoire vraie. Celle des 25 vierges d'Hiroshima, survivantes, je ne dirais pas miraculées, aux vues des innombrables souffrances et opérations chirurgicales qui ont découlé des radiations…
Alors oui, je salue la recherche historique et l'hommage ainsi rendu aux morts, ainsi qu'aux survivants et à ceux qui les ont soignés. Mais je n'ai pas accroché avec l'écriture, le rythme.

Faut-il le lire ? Pour l'intérêt historique, je dirais oui. Mais personnellement je n'ai pas été totalement convaincue. En revanche, au risque de me répéter, je recommande vraiment Ces rêves qu'on piétine.
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