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Critique de Zakuro


Ishawooa. Je me réveille à peine de mon rêve. Mon esprit baigne encore dans les dernières lueurs automnales du Wyoming, un point rouge derrière les crêtes enneigées de Big Horn Mountains. Les fleurs y sont rares. Pourtant, la vie est là toute entière pour qui prend la peine d'en saisir le sens. le comprendra-t-il Einar Gilkyson, un vieux cow-boy taiseux quand il fera pour la première fois connaissance avec sa petite fille Griff âgée de 9 ans amenée par sa mère, Jean.
Dans le ranch, les cabanes en bois sont vides mais elles sont solides. Elles sont les derniers vestiges d'une vie brutalement arrêtée mais qui ne demande qu'à reprendre le cours du fleuve de l'existence.

Cette histoire familiale de reconstruction malmenée par les non-dits et la culpabilité dont le titre est si évocateur m'a beaucoup touchée. Mark Spragg décrit avec justesse les changements imperceptibles qui s'opèrent dans le coeur d'Einard face à tout ce qui émerveille Griff dans la vie au ranch. Il s'attendrit par la confiance qu'il donne à sa petite fille en la laissant conduire le tracteur et en lui laissant faire les menues tâches de la ferme. A travers elle, il fait en quelque sorte le deuil de son fils. Avec son grand-père, elle apprend l'histoire de ce père qu'elle n'a pas connu.

C'est une histoire remplie de menus bonheurs, et d'instants privilégiés à écouter l'eau de la rivière qui fait le bruit du vent, à ne plus avoir peur de la forêt qui protège. Elle fait l'apprentissage de la tolérance et de l'empathie en soignant Mitch et renoue avec tout ce qui nous est supérieur en délivrant l'ours.
L'histoire est simple, belle et poignante.
Je vais certainement lire l'histoire autobiographique de l'enfance de l'auteur passée au coeur d'un ranch dans le Wyoming, là où les rivières se séparent.
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