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Critique de Sofiert


Comme dans Station eleven, Emily St. John Mandel construit des personnages qui se croisent et s'entrecroisent dans des temporalités différentes et dont les actions influencent le destin des autres.

Pour bâtir son personnage de Jonathan Alkaitis, elle s'est inspirée d'un escroc fameux, Georges Madoff, qui a élaboré une immense arnaque de type Pyramide de Ponzi, prenant l'argent des nouveaux investisseurs pour payer les anciens. Il fut arrêté en décembre 2008 et condamné à 150 ans de prison.
Jonathan joue un rôle déterminant dans le roman, parce qu'il exerce un pouvoir considérable sur ses complices et sur ses victimes.
L' occasion pour l'auteure d'une critique du capitalisme, même si elle l'envisage par le biais de la manipulation et de la crédulité.
L'argent est cependant au coeur de l'intrigue et c'est bien la cupidité qui influe sur tous les choix de vie.

Car tout le roman est bâti sur ces choix que nous faisons, qui nous empêchent de vivre d'autres vies : l'autrice appelle ces vies que nous aurions pu vivre les « contrevies ». En hommage à Philippe Roth, elle donne à Jonathan la possibilité de s'imaginer une vie alternative lorsqu'il purge sa peine de prison. Ce qui donne lieu à de très belles pages et nous interroge quant aux choix de chacun.
La plus pure reste Vincent, véritable caméléon qui passe de barmaid à milliardaire sans sciller, et renonce de même à la fortune pour naviguer.

La multitude des personnages et des points de vue, les voyages dans le temps donnent un rythme maîtrisé à ce roman qui utilise l'effet papillon pour mettre les personnages en place et denouer l'intrigue.
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