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Critique de christinebeausson


Ayant lu depuis bien longtemps les quatre premiers tomes de la série,
Ayant été me promener dans Bergen pour situer les différentes scènes du livre,
Je reprends aujourd'hui la lecture de la saga.
Je suis impressionnée par les arbres généalogiques des premières pages. Quelles familles ! Que de monde !
Il ne faut donc peut être pas s'alarmer si parfois on se mélange un peu les pinceaux.
(La petite note fantaisiste m'amuse avec la représentation de chaque famille avec tous les personnages s'abritant sous un parapluie. La pluie à Bergen c'est la grande copine, elle est là presque tous les jours, la légende parle de 300 Jours par an ! )
Un exemple tiré du livre : "le mercredi 16 juillet, l'été avait effectué une visite éclair, déferlé tel un raz de marée de lumière sur le fjord, les rochers, les quais et les rues, pour disparaître aussitôt - aussi soudainement qu'il était arrivé - le jeudi matin. Les nuages gris avaient dès lors pesé si lourdement sur Bergen qu'on ne voyait même pas les plus hauts sommets autour de la ville."
Notre ballade dans Bergen peut alors commencer, avec une description minutieuse des différents bâtiments. Ne pas oublier de prendre des notes pour préparer notre prochaine visite !
Nous passons en revue l'actualité de Bergen, comme si nous parcourions la gazette de l'époque, jour après jour. Les petits événements de la cité comme les actualités internationales. Et là nous assistons à un cours magistral d'histoire contemporaine.
Pour moi qui suis de la même génération que Gunnar, l'actualité brûlante de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix, rappel ....
Quand la guerre menaçait sur Cuba,
Quand le conflit vietnamien a déchaîné les passions,
Quand la grande marche a défié le monde sur un autre continent.
C'était l'époque des remises en question des vieilles traditions ouvrières.
Quel communisme voulons nous, quel socialisme voulons nous ?
Les paradis de l'époque comme l'Albanie nous sont présentés avec "de grandes forêts au Nord, du maquis au Sud. Les anciennes zones marécageuses avaient été transformées en riches terres cultivables, où les épis de mais luisaient sous le soleil, les feuilles de betterave à sucre passaient pour des plantes d'ornement vert sombre aux allures de chou, et les épis de blé balançaient leurs reflets jaunes, presque Blancs, sous le soleil".
Un vrai paradis, terre de rêves ! L'utopie de certains d'une génération en France comme ailleurs, alors que Enver Hoxha a entraîné l'Albanie dans un profond isolement du reste de l'Europe par son adhésion sans concession au stalinisme.
Les mêmes questions posées par la même jeunesse française ou norvégienne.
L'histoire se réécrit et nous revivons les débats de l'époque.
Souvenir des discussions passionnées, des grandes tirades sur qui trahissait le peuple, qui le représentait le mieux.
Ce qui a été propre à la Norvège et a peu occupé notre actualité française a été la découverte de gisement de pétrole dans la mer du Nord. Elle a permis aux norvégiens d'ouvrir une nouvelle espérance pour combattre la fin de la misère économique avec cette richesse colossale à la porte de leur frontière.
Un éclairage particulier est porté sur cette aventure pétrolière. Si Olivier truc nous a déjà souligné les conditions de travail éhontées que subissaient les plongeurs sous marin, là c'est la non observation des règles de sécurité sur les plates formes pétrolières qui est rappelée. L'actualité sanglante est vécue de l'intérieur, c'est terrifiant !
Et puis apparaît Varg Veum,
C'est ainsi que s'achève le cinquième tome de la vie de Bergen, je suis ravie il en reste encore un à découvrir pour finir le siècle.
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