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Critique de Patmarob


Dans « le Retoucheur : Confession d'un tueur de sang-froid », Dimitri Stakhov reprend un thème (aujourd'hui classique) de la période stalinienne : la retouche des photos officielles qui signalaient l'élimination des dignitaires en disgrâce. Il l'étend à la période actuelle à travers le destin d'un photographe, Heinrich Miller, qui hérite du matériel et du don de son père : l'art de modifier les photos.
La composition du livre est déroutante, le récit alterne les péripéties, les introspections d'Heinrich Muller, les alternances de personnages…L'énigme est confuse : la manipulation gouverne le destin des personnages sans savoir qui contrôle qui et pourquoi.
Le roman noir se doit de présenter un milieu glauque. Ici, Heinrich Muller vit de photos de nus, il est dépendant à l'alcool et au tabac, il ne se lie à personne et travaille pour la police. Les personnes qu'il efface des photos meurent…En est-il la cause ou enregistre-t-il un fait ? Il s'interroge sur ce « don » alors que son père le laisse dans l'ignorance. Approchés par différents protagonistes qui lui commandent des retouches de photos, il constate rapidement leur mort violente. Qui recherche des négatifs compromettants ? Pour quelle cause ?
Le tableau de la Russie actuelle n'est guère réjouissant… La rivalité entre les milieux politiques, policiers, mafieux… est sans concession. La lutte pour le pouvoir est sans merci.
La confusion règne, elle déroute le lecteur, et ne permet pas de maintenir l'intérêt. Les introspections du photographe paraissent longues et répétitives… le style inégal et malaisé renforce un sentiment de lassitude, à peine écornée par l'action finale…

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