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Critique de 5Arabella


Il n'est pas facile de parler de ce petit livre de nouvelles. Parce que ce sont de courts textes, faits de choses ténues. Peu de réels événements, il s'agit d'avantages de paysages intérieurs. Et comme les personnages sont des êtres ordinaires, très ordinaires, la couleur qui prédomine à mon sens dans ces courts écrits est le gris. Une très grande palette de nuances de gris. Avec un petit fil coloré à certains moments.

Plus que les récits en eux-mêmes, courts et décrivant des personnes sans rien de remarquable, ce qui reste suite à la lecture de ces textes, c'est une sorte de musique, créée par les mots de Peter Stamm. La traduction garde ce rythme mystérieux et fluide, qui reste dans l'oreille quelque temps après que le livre soit fermé. C'est le plus grand talent de Peter Stamm à mon avis. Les récits en eux-mêmes, lorsqu'on essai de les résumer, sonnent d'une façon un peu décevante sans cette musique des mots de l'auteur.

Celui que j'ai le davantage apprécié est Deep Furrows, dans lequel un voyageur manque de se faire enfermer dans la maison d'un docteur irlandais qui cherche un mari à une de ses filles. Peut être parce que dans ce récit, l'humour et un certain second degré sont plus présents qu'ailleurs, et que c'est ce qui m'a un peu manqué dans les autres nouvelles.

Peter Stamm tel qu'il m'apparaît dans ce livre semble avoir un univers et une écriture bien à lui, la deuxième me convainc peut être un peu plus que le premier. Un charme fragile se dégage de cette lecture, un peu éphémère mais réel. Pas un immense coup de coeur mais une jolie petite découverte.
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