Nous, les Allemands

L'auteur, né en Écosse, est le petit-fils d'un soldat allemand mobilisé pendant la dernière guerre. Longtemps muet, le grand-père s'exprime ici tardivement à travers une longue lettre où il raconte ses quatre années sur le front de l'Est en se concentrant essentiellement sur un épisode de la retraite allemande en 1944. Il finira par être prisonnier des Soviétiques pendant quatre nouvelles années, avant de retrouver l'Allemagne.
L'intérêt du livre est dans le regard allemand sur cette guerre avec, en contrepoint, l'éclairage du petit-fils bien des années plus tard.
Curieusement les actions épouvantables de l'armée allemande dans les territoires de l'Est sont passées sous silence. Sauf erreur de ma part, les camps et la Shoah n'existent pas ici. le ni grand-père n'a peut-être rien vu, mais le petit-fils ne pouvait pas l'ignorer. Comment en faire abstraction, et se limiter à dire que la guerre à l'Est était, au bout du compte, la seule vraie guerre, celle de l'Ouest étant de la roupie de sansonnet : "à l'échelle des pertes russes, on peut à peine dire que les puissances occidentales ont fait la guerre".?
Un livre de plus sur cette période, qui n'apportera pas grand' chose.

il y a des anecdotes intéressantes dans le livre. Mais aussi des point beaucoup plus douteux, notamment ce passage:
"Dans une petite cour devant le hangar principal des soldats en plus grand nombre s'occupaient à liquider les femmes de chambre et des manoeuvres Polonais.. C'étaient pour partie des Feldengendarmen, pour partie des membres d'un bataillon disciplinaire qui, étant d'anciens condamnés, portaient un triangle rouge sur l'épaule. ils déshabillaient les femmes de chambre puis les violaient sur place,....."

Bien triste mise en scène des prisonniers politique ne méritent-ils pas un meilleur témoignage?
L'auteur leur reproche peut être la remise en cause du "nous"