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Critique de Jean-Daniel


En Australie, Tom Sherbourne devient gardien de phare sur l'île de Janus, sauvage et reculée. À l'abri des désordres du monde post grande guerre, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l'impossibilité d'avoir un enfant, jusqu'au jour où il découvre sur le rivage, dans une petite embarcation, un bébé sain et sauf qui peut les sortir de la solitude et de la frustration. Isabel demande à Tom de ne pas signaler cet incident et de garder l'enfant avec eux. Une décision lourde de conséquences…

Une vie entre deux océans est assurément un très bon roman qui captive le lecteur du début à la fin, avec des personnages complexes et émouvants, en proie à leurs décisions prises en mettant à mal leur conscience. Tom est tiraillé entre sa raison et l'amour qu'il porte à sa femme, il est sans cesse tourmenté par sa décision et la culpabilité qui en découle. Isabel, femme désespérée car elle ne parvient pas à avoir un enfant, est prête à tout pour donner un sens à sa vie, voir son rêve se réaliser et devenir mère. Hannah, enfin, femme dévastée qui espère le retour de son mari et de sa fille. Aussi, les personnages, qui ont un but commun, donner beaucoup d'amour à « leur » petite fille, doivent sans cesse composer avec leurs souffrances.

Dès le début on sait que Tom et Isabel prennent une mauvaise décision, pourtant on ne peut s'empêcher de les comprendre et le lecteur va partager leur détresse et leur histoire. Hannah, la mère biologique, est émouvante, c'est son apparition dans le roman qui fait basculer le bonheur fragile de la famille Sherbourne et créer un trouble chez le lecteur qui ne peut prendre parti tant les personnages sont attachants. Ce n'est qu'à la fin du roman que l'on connaitra le sort de chacun.

M. L. Stedman propose un très beau premier roman où l'émotion est constante. La détermination du lecteur à connaître comment ce roman peut se terminer fait qu'il lui est difficile de reposer le livre avant la dernière page.
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