AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Aela


Aela
08 novembre 2015
Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur islandais et ce livre "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pied" dont la traduction est très proche du titre initial "Fiskarnir hafa enga faetur".
L'auteur, Jón Kalman Stefánsson, s'inspire de son expérience personnelle pour nous tracer un tableau captivant de l'Islande sur trois générations, tout au long du XX ème siècle et début du XXIème siècle.
L'auteur a en effet étudié pour devenir astronome et il a travaillé dans des conserveries de poisson pendant trois ans.
De même le héros de l'histoire, Ari, va travailler dans ce secteur dans sa jeunesse des années 80, avant de partir au Danemark pour y exercer le métier d'éditeur.
Il avait déjà quitté femme et enfants et le voici revenir en Islande, à l'aube de la cinquantaine, suite au décès de son père qui lui fait parvenir peu de temps auparavant un colis contenant des souvenirs de la famille et de la terre natale.
Ari ne s'est jamais trop senti proche de son père mais le retour au pays va le plonger dans le souvenir de trois générations: le grand-père, Oddur, capitaine et armateur du début du XXème siècle, et son épouse Margrét, une femme de tête, haute en couleur, et ensuite la vie du père et celle d'Ari et son cousin narrateur.
Stefansson nous restitue la beauté sauvage d'un pays âpre et dur, où "la vie y est souvent proche de la mort" à cause des éléments naturels.
L'évocation de l'Islande confrontée à la mondialisation y est poignante, comme ces conserveries de poisson qui ont disparu. Les tensions liées à la présence de la base américaine de Keflavik sont bien rendues.
Tout cela pourrait donner un très beau tableau digne d'une grande saga ayant pour cadre justement le pays où sont nées les sagas.
Oui mais.. j'ai trouvé l'écriture "rebutante" et cela m'a empêchée de rentrer vraiment dans l'histoire et d'éprouver de l'empathie pour les personnages.
On se fatigue dans le dédale des questions existentielles que se pose le héros, on se fatigue de la présentation "compacte" qui fait que les dialogues ne sont pas séparés du corps du texte.
Certaines scènes semblent longues ou incongrues comme la scène de la fouille poussée du héros à l'aéroport à l'arrivée en Islande.
D'autres points auraient gagné à être plus développés, comme les raisons poussant le héros à quitter sa famille aussi brutalement.
Bref une grande déception à la lecture de ce livre, malgré la beauté du pays, dont l'auteur arrive quand même à nous faire partager cet amour pour son pays natal.
Commenter  J’apprécie          273



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}