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Critique de valochemat


C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur dont je ressors époustouflée.

Comme le mentionne le 4ème de couverture, il s'agit d'un roman d'inspiration autobiographique.

L'histoire débute dans un parc de Londres en 2022 où un écrivain (notre narrateur) se retrouve non loin de Paul Mc Cartney. Mais pour savoir comment il est arrivé là, il faut remonter le temps jusqu'en 1969 quand il avait 6 ou 7ans environ, le jour où alors qu'il était assis à l'arrière de la Trabant, son père lui annonce froidement la mort de sa mère. Envahi par un sentiment de manque incompréhensible que son père autoritaire emmuré dans le silence et enclin à la boisson ne peut combler, le jeune garçon se met à lire la bible car elle peut, lui a-t-on dit, guérir toutes les blessures. Mais que peut-on comprendre à la Bible à cet âge ? Il voit dans les récits de l'Ancien Testament un Eternel cruel, injuste et colérique qu'il associe à son père, juste bon à vider des bouteilles de vodka en écoutant Johnny Cash.
Il trouve heureusement un peu de réconfort chez le vieux couple de l'étage du dessus mais à son retour de voyage ils ont quitté l'appartement.

Dans une narration aux multiples facettes reflétant parfaitement l'état d'esprit du jeune garçon, l'auteur nous emmène à bord de son sous-marin jaune, dans un monde imaginaire créé pour affronter la réalité et rompre la solitude. Un monde où les Beatles composent une chanson sur l'amitié dans un car en direction des Standir, où Ringo Star devient évêque de Holar, où le ventre des poissons délivrent des messages venus de l'Espace et où les morts sont ses seuls compagnons. Et puis il trouve refuge dans la littérature.

Ce voyage introspectif qui prend parfois des allures loufoques n'en est pas moins touchant par sa profondeur et sa poésie. Malgré l'omniprésence des défunts auxquelles ils donnent voix, ce roman est une ode à la vie et à la mémoire et nous rappelle combien la littérature peut être salvatrice et élargir notre vision du monde.

Un coup de coeur.
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