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Critique de Lishbks
Sur fond de révolte sociale dans des vergers californien, "En un combat douteux" dénude l'âme humaine. Steinbeck nous offre un reflet édifiant de l'exploitation de l'homme par l'homme.
Qu'elle soit économique, psychologique ou obtenue par la force et l'intimidation; qu'elle soit au service d'une cause ou motivée par une avidité égoïste; la question centrale de ce roman est : Comment faire bouger une foule vers un même but?
A quel moment cette somme d'individus si différents aux priorités et opinions disparates peuvent former un tout uni vers un objectif commun?
Et si l'importance d'être soudés et solidaires pour faire face à des pouvoirs plus puissants est capitale, peut-on pour autant considérer que la fin justifie les moyens? Que l'instrumentalisation des drames est justifiable?
Le livre n'apporte pas de réponses, seul un constat effroyable. Il montre sans fard la complexité de la situation. Il m'a fait ressentir d'une manière puissante à quel point se révolter est difficile, et combien il est facile en revanche d'échouer ou de baisser les bras; à quels points les sacrifices semblent inutiles et comme les mécanismes structurant un mouvement peuvent être "douteux" dirait le titre, limite écoeurants. « Et tu te dis : "A quoi bon tout cela?" Puis tu penses aux millions de types qui crèvent de faim, et tu comprends.», dirait Mac.
Si il semble facile de se positionner en début de lecture, plus la tension s'intensifie plus on devient indulgent et compréhensif envers beaucoup de points de vue différents.
Pour ce qui est des quelques points négatifs, j'ai eu la sensation d'un manque de subtilité autour des personnages. Certains versent trop souvent dans la caricature d'autres ont des revirements de personnalités qui ne me paraissent pas toujours scénaristiquement justifiés.
D'autre part, il faut penser à ranger son féminisme au placard le temps de cette lecture.
Ces légers bémols n'entachent en rien la qualité de cette oeuvre qui ébranle et fait réfléchir ce qui rend toujours une expérience de lecture enrichissante.
Qu'elle soit économique, psychologique ou obtenue par la force et l'intimidation; qu'elle soit au service d'une cause ou motivée par une avidité égoïste; la question centrale de ce roman est : Comment faire bouger une foule vers un même but?
A quel moment cette somme d'individus si différents aux priorités et opinions disparates peuvent former un tout uni vers un objectif commun?
Et si l'importance d'être soudés et solidaires pour faire face à des pouvoirs plus puissants est capitale, peut-on pour autant considérer que la fin justifie les moyens? Que l'instrumentalisation des drames est justifiable?
Le livre n'apporte pas de réponses, seul un constat effroyable. Il montre sans fard la complexité de la situation. Il m'a fait ressentir d'une manière puissante à quel point se révolter est difficile, et combien il est facile en revanche d'échouer ou de baisser les bras; à quels points les sacrifices semblent inutiles et comme les mécanismes structurant un mouvement peuvent être "douteux" dirait le titre, limite écoeurants. « Et tu te dis : "A quoi bon tout cela?" Puis tu penses aux millions de types qui crèvent de faim, et tu comprends.», dirait Mac.
Si il semble facile de se positionner en début de lecture, plus la tension s'intensifie plus on devient indulgent et compréhensif envers beaucoup de points de vue différents.
Pour ce qui est des quelques points négatifs, j'ai eu la sensation d'un manque de subtilité autour des personnages. Certains versent trop souvent dans la caricature d'autres ont des revirements de personnalités qui ne me paraissent pas toujours scénaristiquement justifiés.
D'autre part, il faut penser à ranger son féminisme au placard le temps de cette lecture.
Ces légers bémols n'entachent en rien la qualité de cette oeuvre qui ébranle et fait réfléchir ce qui rend toujours une expérience de lecture enrichissante.
