Est-ce un crime contre la littérature française d'avouer ne pas avoir été plus enthousiasmé que cela par un roman de
Stendhal? Est-ce que mon bibliothécaire va me guetter dans une ruelle sombre pour me taper sur le crâne avec un exemplaire d'une des oeuvres de l'auteur? Et pourtant, malgré le risque, je me dois de l'avouer: je n'ai pas accroché à
Armance, malgré quelques passages intéressants et une idée de base tout de même osée pour l'époque. Tellement osée en fait que jamais le mal dont souffre Oscar, notre protagoniste, n'est réellement évoqué et je suis bien certaine que sans la préface, jamais je n'aurais compris ce dont il s'agissait, pensant que ce dont Oscar avait besoin, c'est de se faire secouer une bonne fois les puces au lieu de sans cesse geindre sur ses malheurs, mépriser ses semblables et prendre tout seul les décisions qui impliquent aussi
Armance !
Est-ce dévoiler l'intrigue que nommer ce qui ne l'est jamais dans le livre? Dans le doute, je le masque:
Oscar est impuissant, tout simplement, et pour cela il détruit la vie de ses proches comme un idiot !
Je ne saurai dire si la peinture de ce jeune homme, aristocrate pendant la Restauration , est réaliste ou pas. C'est sûr qu'il y a quelque chose d'intéressant dans cet homme intelligent qui pourrait faire de grandes choses et qui se désole de ne pouvoir du fait de son nom, exercer une activité ou mener sa vie comme il l'entend au nom des conventions sociales, mais il n'a pas su m'être sympathique.
Résultat, pour un roman qui fait 212 pages dans l'édition que j'avais dans les mains, j'ai trouvé certains passages franchement interminables, un comble! La fin est tragique, évidemment, mais je fais porter le chapeau à Octave et au manque flagrant de communication entre
Armance et lui que son ego a laissé s'installer.
Finalement, depuis le temps que je veux lire
La Chartreuse de Parme, j'aurais du m'y atteler plutôt qu'à celui-ci!