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Critique de MassLunar


Je suis tout simplement ravi d'être enfin sorti de ce pompeux et richissime roman qu'est Anatèm. Autant le dire, il m'aura fallu pas moins de trois mois (entrecoupé d'autres lectures) pour boucler ce premier volume de cet odyssée existentielle dans laquelle un jeune ermite part à la découverte du monde ainsi qu'à la recherche de son ancien maître.
Cette odyssée se déroule sur Arbre, une planète qui, progressivement, vient se calquer sur notre monde. Neal Stephenson déroule un processus mimétique à travers lequel Terre et Arbre semblent se répondre l'une à l'autre. Mais pour pouvoir distinguer ces quelques similitudes, il faut traverser un océan de néologismes. Comme l'ont dit certains co-babiloniens dans leurs propres critiques, Anatèm demande un investissement certain de la part du lecteur. Il est très difficile de s'y retrouver dans ce roman, d'arriver à s'y retrouver, durant chaque instant de lecture, dans toutes ces équations sémantiques purement imaginaires... Neal Stephenson créé un véritable monde à travers toutes ces concentes, ces maths , vastes lieux empiriques qui dissimulent un flot de philosophes et d'intellectuels. D'abord, il créé un monde vivant en toute autarcie. C'est un récit assez hermétique où l'imaginaire de Stephenson n'est aussi ouvert que dans bon nombres de titres issues de la S.F ou de la Fantasy. Honnêtement, je sors de ce livre presque soulagé d'en être sorti, tout en ayant l'impression d'avoir eu affaire à une lecture gratifiante mais je dois aussi souligner le fait que je me suis pas mal heurté à de l'incompréhension toujours présente. C'est à la fois la grande force et la faiblesse de ce nouveau roman de Neal Stephenson. Ce brillant auteur de S.F délivre un titre qui ne plaire déja pas à un lectorat en quête d'action et de péripéties. le coeur de l'intrigue est avant concentré sur du doute et du questionnenment, exprimé ici par de nombreux dialogues et débats philosophiques. Anatèm se prend parfois les pieds dans sa belle intelligence ce qui donne l'impression que la lecture est tout simplement au ralenti. Il y a une certaine lourdeur à apprivoiser si on veut apprécier ce titre.
Au final, malgré cette lourdeur, je lui accorde quand même une moyenne favorable car j'ai plutôt trouvé ce titre assez révélateur sur notre aptitude à pouvoir entrer dans un monde de l'imaginaire et à s'amuser à le creuser. Anatèm est un roman qui recèle cette grande générosité qui est la marque des meilleurs univers imaginaires. Il ne tient qu'au lectorat à le creuser davantage. Cela fait partie de ces lectures plutôt mûrissantes pour l'esprit à condition d'avoir le temps et la patience pour s'attaquer à un titre aussi chronophage.

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