Aléna, tome 2 : Humaine

Chapitre 1 :
«… Mais non, mon psy parle comme un gentilhomme du dix-huitième siècle. Du coup, j’ai un langage plutôt vulgaire, voire ordurier, quand je suis en session avec lui. Vous voulez un exemple ?
— Mademoiselle, les résultats de votre bilan toxicologique sont négatifs. Vous êtes en parfaite santé et ne vous êtes jamais droguée de votre vie.
— Ah ben putain ! Comment ça se fait que j’aie écrit une merde pareille alors ?
Enfin, vous voyez le genre.
Il dit que si j’agis ainsi, c’est parce que j’ai un esprit qui cherche la contradiction. Moi, je dis juste que j’aime faire chier les gens. Comme je ne contredis pas tout ce qu’il me dit et que je fais religieusement tous les exercices et tests qu’il peut imaginer pour stimuler ma mémoire, personnellement, je pense que c’est moi qui ai raison. Mais je ne suis pas médecin, je garde donc mes réflexions pour moi. Il m’a aussi conseillé de tenir un journal intime et un journal de mes rêves. ...»