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Critique de nicolab37
Stevenson n'est pas que l'auteur de l'île aux trésors, ou du voyage avec un âne dans les Cévennes, il est pour moi un des quatre piliers du néo gothique britannique ( avec Bram Stocker, Oscar Wilde et Mary Shelley)
Dr Jekyll et Mr Hide c'est vraiment le classique par excellence, une histoire de double maléfique archi déclinée depuis la légende du Doppelganger à la créature très colérique et verte de Stan Lee.
Pas besoin de rappeler cette histoire qui est devenue un mythe en littérature.
Stevenson, avec son Mr Hide, a donné corps à cette part refoulée de nous même, un être primitif antagoniste qui demeure étrangement docile à force d'être dompté par une bonne éducation et les moeurs les plus convenables de la haute société victorienne. Mais à grand renfort de potion aux vertus stimulantes et desinhibitrices ( dont l'usage trop fréquent est manifestement dangereux pour la santé ) finit par surgir la brute.
Né d'un cauchemar, ce récit fantastique nous replonge dans l'univers du conte horrifique avec ses obscures ruelles londoniennes, le Fog, les déambulations nocturnes, le laboratoire encombré de fioles étranges, la science et le surnaturel qui se télescopent, les tourments d'une âme en proie au crime. Par la même occasion on revisite nos premières émotions de jeunes lecteurs ou auditeurs fascinés par des ténèbres aussi terrifiantes qu'attirantes.
Ce monde souterrain de nos fantasmes, de notre soif absolu de liberté, de notre plus féroce appétit de vivre, n'est pas spontanément frappé d'interdit. Un long travail de dressage doit mener le" petit d'hommes" à la civilisation, pour qu'on puisse en faire un notaire respectable plutôt qu'un criminel.
Cette contradiction fondamentale n'est pas sans conséquence, Stevenson l'a bien compris, elle pourrait même bien être à l'origine de ce qu'elle est sensée combattre : le Mal.
Peekaboo!
Dr Jekyll et Mr Hide c'est vraiment le classique par excellence, une histoire de double maléfique archi déclinée depuis la légende du Doppelganger à la créature très colérique et verte de Stan Lee.
Pas besoin de rappeler cette histoire qui est devenue un mythe en littérature.
Stevenson, avec son Mr Hide, a donné corps à cette part refoulée de nous même, un être primitif antagoniste qui demeure étrangement docile à force d'être dompté par une bonne éducation et les moeurs les plus convenables de la haute société victorienne. Mais à grand renfort de potion aux vertus stimulantes et desinhibitrices ( dont l'usage trop fréquent est manifestement dangereux pour la santé ) finit par surgir la brute.
Né d'un cauchemar, ce récit fantastique nous replonge dans l'univers du conte horrifique avec ses obscures ruelles londoniennes, le Fog, les déambulations nocturnes, le laboratoire encombré de fioles étranges, la science et le surnaturel qui se télescopent, les tourments d'une âme en proie au crime. Par la même occasion on revisite nos premières émotions de jeunes lecteurs ou auditeurs fascinés par des ténèbres aussi terrifiantes qu'attirantes.
Ce monde souterrain de nos fantasmes, de notre soif absolu de liberté, de notre plus féroce appétit de vivre, n'est pas spontanément frappé d'interdit. Un long travail de dressage doit mener le" petit d'hommes" à la civilisation, pour qu'on puisse en faire un notaire respectable plutôt qu'un criminel.
Cette contradiction fondamentale n'est pas sans conséquence, Stevenson l'a bien compris, elle pourrait même bien être à l'origine de ce qu'elle est sensée combattre : le Mal.
Peekaboo!
