AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de 5Arabella


Hanns von Scharnast a rédigé un étrange testament, dans lequel il précise que pour hériter du château et de tous ses biens, les héritiers successifs auront obligation de rédiger leurs mémoires et lire les écrits de tous ceux qui les ont précédés. Une sorte de monuments aux souvenirs collectifs de la famille, une façon d'établir des liens au-delà de la mort, de constituer une entité familiale qui survit à la disparition de tel ou tel membre, qui au final se dissout dans l'ensemble formé par les générations successives. Mais ces châtelains passent pour fous aux yeux de leurs administrés, les derniers le sont au point d'avoir mis le feu au château. Au moment où commence le livre, il n'y a en plus d'ailleurs, d'héritiers de la famille, et la propriété est sur le point de passer aux mains de l'État. Mais un promeneur, un naturaliste, amoureux de la fille de l'aubergiste, pourrait être le prochain maillon et relancer la mémoire collective de la famille.

Un livre étrange, fragmentaire, qui échappe à la logique cartésienne. Nous sautons allégrement d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre, sans forcément arriver à nous y retrouver. Une galerie de personnages passe, parfois de loin, parfois de plus près, nous saurons un bout de telle ou telle histoire, nous entrapercevrons des silhouettes...Cela a le charme de vieux albums photos où il manque de pages, où on ne sait pas trop bien qui est qui, mais où une image, un personnage, retiennent l'attention et font marcher l'imaginaire. Ou d'un vieux livres de contes auquel il manque des pages. L'ensemble a un charme un peu fragile et un peu suranné.
Commenter  J’apprécie          212



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}