Habituellement, les ténèbres ne servaient pas à cacher son corps, mais son regard. À la lumière, ses prunelles risquaient de trahir ce qu’elle éprouvait si souvent : l’agacement, quand elle sentait affleurer, sous le désir, l’appétit de conquête ; la déception, parce que le désir naissant qui ne demandait qu’à éclore en elle finissait presque toujours par se faner, noyé par les impétueux déferlements de passion de son amant ; et enfin la colère, chaque fois qu’un homme, sans même la connaître — un homme qui l’aurait sûrement fuie s’il l’avait mieux connue —, l’accablait de déclarations d’amour.
Certaines personnes croient trop à l’amour. Elles attendent de l’autre plus qu’il ne peut leur donner.
Ma vie est déjà suffisamment occupée par mes deux passions — mon métier et la voile. En revanche, même si je doute que cela m’arrive un jour, je crois tout à fait à la possibilité d’un amour comme celui de Roméo et de Juliette.
Mais un bon agent est censé refuser les projets parce qu’ils lui semblent indignes de l’artiste qu’il représente, et non parce qu’il estime son client indigne d’y participer.
L’amour, à ses yeux, c’est la capacité de faire passer le bonheur de l’autre avant tout le reste, même en cas de séparation.
Leur amour ne pouvait plus attendre. Ils avaient besoin l’un de l’autre, et ce besoin était trop urgent, trop absolu pour qu’ils s’attardent à une lente et voluptueuse découverte. Très vite, presque sans perdre un instant, leurs corps s’unirent pour ne faire plus qu’un, et cette étreinte leur apporta à tous deux une merveilleuse révélation : ils accédèrent ensemble à une joie, à un bonheur et à une sérénité dont ils n’avaient jamais soupçonné l’existence.
La lune semblait les observer, et même les approuver : elle avait pris soin de les envelopper au sein d’une brume dorée dans laquelle tout semblait possible, dans laquelle il leur était permis, sans risque, de s’ouvrir l’un à l’autre de leurs secrets et de leurs désirs les plus intimes.
Un bon avocat, quelle que soit l’affaire, doit savoir poser les questions clés.
— Que s’est-il passé au Vietnam ?
— Rien de particulier, mon amour. Je ne cache aucun secret honteux. La guerre m’a simplement marqué, comme elle a marqué tous les autres.
Il avait besoin de la sentir, de la serrer contre lui et de l’aimer, il avait aussi besoin de lui murmurer certains mots. Ces mots jaillirent d’eux-mêmes des profondeurs oubliées de son cœur.