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Critique de Presence


Un requiem est une messe célébrée pour prier pour les âmes des défunts et qui a lieu juste avant l'enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. Avec un titre pareil, la fin de l'histoire est éventée : il s'agit d'assister aux derniers jours du Silver Surfer. Suite aux observations de Reed Richards, Norrin Radd apprend que sa peau métallique aux si jolis reflets est en fait un matériau technologique très avancé qui est arrivé en fin de vie, ce qui implique la mort à court terme du héros. le premier épisode se concentre sur les modalités de cette découverte et sur le soutien apporté par Reed et Sue. Dans le deuxième épisode, Silver Surfer cherche comment améliorer le sort de l'humanité et il croise une dernière fois le chemin de Spiderman.

Dans le troisième épisode, Silver Surfer est confronté à une guerre spatiale entre 2 races d'un même système solaire. Il n'a d'autre choix que de s'immiscer dans le conflit et de prendre parti pour la paix. Dans le quatrième épisode, il est de retour sur sa planète natale pour y vivre ses dernières heures et mourir peut être en paix.

Quand j'ai découvert l'existence de cette histoire, les noms des 2 créateurs m'ont attiré. J'avais déjà lu Namor - Voyage au fond des mers, illustré par le même Esad Ribic que j'avais trouvé graphiquement intéressant. Les 4 épisodes contenus ici (initialement parus en 2007) sont antérieurs à l'histoire de Namor et j'ai eu l'impression que les illustrations sont un cran en dessous de celle de Namor. Les silhouettes des personnages présentent quelques particularités disharmonieuses (la morphologie de Ben Grimm, par exemple). La palette de couleur n'est pas aussi maîtrisée. Ribic avait déjà opté pour des teintes délavées, mais les compositions de couleurs sont moins convaincantes, moins complémentaires que celles de "Voyage au fond des mers". Il reste l'aspect du Silver Surfer qui est magnifique, ainsi que sa rencontre avec Spider-Man dont la mise en scène est remarquable.

Cette histoire s'intègre dans la série de récits "La fin", tels que X-Men la fin ou Fantastic Four - La fin, ou encore Marvel univers - La fin, Hulk - La fin. En scénariste aguerri, Straczynski sait aller piocher dans le mythe du Surfer pour retenir les éléments les plus significatifs. Il rend au Surfer une âme noble et désintéressé. Sous sa plume, Norrin Radd retrouve son statut d'ange, bienfaiteur de l'humanité, désintéressé et bienveillant. À plusieurs reprises, Straczynski insiste sur le fait qu'aucun être ne laisse derrière lui une somme de bonnes actions aussi imposante que Norrin Radd.

Pour être honnête, il y a des moments où cette thématique fonctionne et où le lecteur redevient un petit garçon émerveillé devant les miracles accompli par ce héros. La rencontre entre Silver Surfer et Mary Jane est chargée d'une émotion touchante. le revirement d'état d'esprit de Peter Parker confronté à la mort prochaine de cet être extraordinaire convainc complètement le lecteur.

Et à d'autres moments, l'artificialité de la perfection morale de Norrin Radd (pour être clair : sa sainteté) saute aux yeux, annihilant complètement l'effet de la séquence. Ainsi le combat opposant les 2 races du même système est d'une naïveté telle qu'il n'est pas possible de s'immerger dans le récit. Et les illustrations du vide spatial par Esad Ribic sont remplies d'effets spéciaux peu réalistes et très déconcertants.

Cette histoire de fin de vie de Norrin Radd se laisse lire. Mais la posture angélique du héros finit par lasser et les illustrations partent dans des directions un peu trop disparates.
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