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Critique de Cigale17


Dans le challenge multi-défis 2020 proposé par Gwen21 et Sabisab28, l'item 29 suggère aux participants de lire un roman paru ou primé l'année de leur naissance. J'ai donc choisi de relire un roman que j'avais adoré à l'époque (lointaine) où je l'avais dévoré en cachette, au pensionnat : Cristal qui songe de Theodore Sturgeon. Je me souvenais de cette histoire de cristaux extra-terrestres vivant parmi les humains en n'étant presque jamais repérés. Je me souvenais aussi du personnage principal, Horty, petit garçon maltraité par sa famille d'adoption, de sa mère indifférente et de son sadique de père. Je me rappelais son amour pour sa petite voisine, et sa crainte de l'horrible directeur du cirque où il va se réfugier. Je me souvenais que j'avais adoré la fin. En fait, je me souvenais surtout de mon enthousiasme...
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Bien sûr, il s'agit d'un ouvrage majeur, qui a fait date dès sa parution (1950) et qui semble ne s'être jamais démodé. J'ai été de nouveau emballée par le début du livre, le renvoi de l'école pour un motif curieux et assez dégoûtant, et l'affection que Horty porte à Junky, son jouet représenté sur la couverture du roman dans l'édition de poche. Je me suis de nouveau laissé prendre par les aventures du petit garçon, son développement étrange, son incroyable faculté d'adaptation, ses pouvoirs surhumains et ses relations avec les autres « monstres ». J'ai salué l'habileté de Sturgeon : un cirque était vraiment le seul endroit où les créatures diverses dont le Cannibale s'est entouré pouvaient passer inaperçues. de plus, dès la page 8, on a un élément de réponse sur l'origine d'Horty, une phrase qui m'a beaucoup intriguée, que j'ai notée, et que je n'ai comprise que beaucoup plus tard : « Armand et Tonta n'étaient pas les véritables parents de Horty. Ceux-ci habitaient à l'étage supérieur, mais les Bluett l'ignoraient. » J'ai relu plusieurs fois les quelques pages précédentes, me disant que j'avais raté quelque chose, mais c'est resté bien mystérieux… Comment avais-je pu oublier ce « détail » ? Cependant, j'ai trouvé la psychologie des personnages peu convaincante : ils sont trop primaires et d'un seul tenant, bien peu nuancés, sauf, vers la fin, où Horty se complexifie et fait un choix infiniment raisonnable et un peu surprenant pour l'ado qu'il est encore. Quant au Cannibale, il me semble que ses déboires ne suffisent pas à rendre crédible le monstre qu'il est devenu. Tout ce qui concerne les cristaux m'a semblé vague et même un peu ennuyeux, mais quel développement aurait pu être acceptable ? Si le roman garde tout son intérêt aujourd'hui, c'est plus grâce aux thèmes universels et intemporels (la différence, l'acceptation de soi et des autres, l'amour, l'altruisme, etc.) qu'aux aventures d'Horty et aux belles surprises de la fin. N'empêche, il y a des livres qu'on ne devrait pas relire…
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