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Critique de steppe


William Styron est plus connu pour son roman "Le Choix de Sophie" que pour "Les Confessions de Nat Turner".
Pourtant, ce livre est un petit chef-d'oeuvre....
Nombre d'ouvrages ont traité de l'esclavage et de la condition des noirs dans le Sud des États-Unis dans cette période trouble précédant la guerre de céssesion.
Il s'agit là d'un récit inspiré de faits réels... L'histoire d'un esclave ayant pensé et
organisé une révolte à nulle autre pareille.... de part son caractère sanglant et si injuste...

Nat Turner était un jeune esclave d'une trentaine d'années lorsqu'il prit la tête de la plus marquante des révoltes des Noirs...
Mais, William Styron, a pris le parti de raconter sans juger, de dire sans condamner la folie d'un homme qui, malgré toutes les justifications possibles n'en demeure pas moins un assassin...
Mais un assassin que l'on se surprend à plaindre.
William Styron nous brosse un portrait sans complaisance d'un homme pris au piège de sa colère...
Et il nous plonge comme dans un bain de boue dans l'esprit meurtrier et complètement aliéné d'un homme aux pensées obscures et aux plans diaboliques d'extermination des Blancs.
Mais tout l'attrait du roman réside dans l'exploration minutieuse de l'état d'esprit du jeune Nat, de son aliénation à Dieu, de sa certitude d'être l'élu parmi les autres...
On plonge, horrifié dans l'esprit torturé du héros, on chemine avec lui vers sa vengeance finale...
Et, même si comme moi, on croit pas en Dieu, on finit par comprendre sa colère et sa fougue.
Nat Turner n'est rien d'autre qu'un homme mais un homme blessé qui, plus que de l'attitude des Blancs esclavagistes, souffre de celle de ses frères noirs...
Vis à vis d'eux, il ne montre rien d'autre que du mépris à cause de leur inaptitude à se rebeller...
Puissance, finesse et intelligence...
A lire absolument...
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