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Critique de Zakuro


Zakuro
03 décembre 2022
Ouvrir le livre de l'épouse, c'est entrer dans un monde de fragrances porté par le vent du désert, le khamsin où surgissent des personnages comme des mirages tels Hadj le jardinier ou Naïma, la petite fille d'une famille de pêcheurs. Sur les collines ocres, le temps semble s'être arrêté sur le rythme des charrettes et des dromadaires tandis qu'au loin s'illumine la cité moderne.

Ce doux roman à la belle plume poétique et généreuse de Anne-Sophie Subilia est une singulière arme de résistance à la violence extérieure pour une jeune femme ordinaire.

Piper accompagne son mari Vivian chargé d'une mission de délégué humanitaire à Gaza au cours de l'année 1974.
Ne supportant plus ses journées oisives et privilégiées à attendre son mari dans la maison des expats, Piper traverse seule le check point des territoires occupés. Un choix transgressif mais salutaire qui l'amène au plus près d'elle-même, de ses convictions et la rend proche des familles en souffrance sans pour autant entrer dans le champ politique complexe et instable des Etats.

J'ai lu que l''autrice a écrit à partir de photographies faisant partie des archives familiales et des récits racontés par ses parents.
C'est surement pour cette raison que j'ai aimé son roman très contemplatif qui excelle à donner vie à une ambiance, un détail, les traits d'un visage, un bijou bédouin, à toute une merveilleuse galerie d'apparitions fugitives comme Vivian Maier dans ses photographies de rues.

Ce roman est d'une belle facture humaine, évocateur et touchant.
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