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Citations sur Futuwah. Traité de la chevalerie soufie (14)

La Futuwah [chevalerie spirituelle], c’est éprouver de la compassion aussi bien envers ceux qui sont obéissants à Dieu qu’envers ceux qui dévient de sa voie.

On nous a rapporté qu’Ibrahim al ’Atrash a dit :

– Nous étions au bord du Tigre avec Ma‘ruf al Karkhi lorsqu’un bateau passa près de nous rempli de jeunes gens ivres et jouant du tambour. L’un des compagnons de Ma‘ruf dit : « Ô Abu Mahfuz, ne vois-tu pas ces gens se sont révoltés contre leur Seigneur, prie pour que celui-ci les maudisse ! » Ma‘ruf leva ses mains vers le ciel et dit : « Ô mon Dieu et mon Maître, je Te prie de leur donner de la joie dans l’au-delà comme tu leur en as donné dans ce monde ! » « Nous t’avons demandé d’appeler sur eux la malédiction divine ! » dit l’un de ses amis. Ma’ruf répondit : « Ô mes frères, si Dieu leur donne la joie dans l’au-delà c’est qu’Il a accepté leur repentance. » (III, 41, p. 95)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est de passer du savoir à la connaissance et de la connaissance au dévoilement et de celui-ci à la contemplation de l’Essence divine en ayant la certitude cependant que personne ne peut atteindre cette connaissance dans Son Absolu.

Nuri a dit :

– Dieu a rendu accessible à tous la connaissance formelle de la religion et a réservé la dimension intérieure de celle-ci à Ses saints, réservant ses dévoilements à ceux dont Il a purifié le cœur et Sa contemplation directe à ceux qu’Il a particulièrement aimés. Il reste cependant voilé à toute Sa création. Chaque fois que les hommes croient Le connaître ils se trouvent dans une perplexité nouvelle. Ils sont voilés alors même qu’ils pensent avoir atteint le dévoilement. Ils sont aveuglés alors même qu’ils pensent être dans la certitude de voir. Louange à Celui dont le mystère est pure merveille, rien de ce qui vient de Lui ne doit nous paraître étrange ! (II, 32, p. 76)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est avoir un sens de convivialité et savoir goûter à des relations joyeuses et amicales.

Il nous a été rapporté d’après Husayn Ibn Zayd que celui-ci demanda à Ja‘far Ibn Muhammad :

– Puissé-je donner une vie pour toi ! Le Prophète (paix et bénédictions) avait-il l’habitude de plaisanter amicalement avec les autres ?

Il répondit :

– Dieu l’a pourvu d’un caractère d’une extrême noblesse dans la façon même qu’il avait de plaisanter amicalement avec les autres. Dieu a envoyé Ses Prophètes et il y avait en chacun d’eux une certaine contrition. Puis il a envoyé Muhammad dont l’état était celui de la compassion et de la miséricorde. Un signe de compassion pour ceux de sa communauté consistait précisément dans le fait qu’il leur parlait d’une manière aimable et plaisante. Il faisait cela afin qu’ils ne s’éloignent pas de lui, par sentiment de crainte révérencielle. Mon père Muhammad m’a dit que son père ‘Ali avait lui-même appris de son père (Al Husayn) que celui-ci avait entendu l’Envoyé de Dieu dire : « Dieu n’aime pas ceux qui présentent à leurs amis des visages tristes et non-avenants ». (I, 30, p. 58)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est aussi la réponse que m’en a donné Abul Husayn Ibn Sam‘un qui dit :

– Elle consiste en certaines qualités dont celle d’éviter les controverses, de se maintenir dans une parfaite droiture, de ne pas chercher à relever les défauts des autres, d’essayer d’interpréter avec bienveillance les vices de leurs comportements, de leur trouver des justifications, d’endurer leurs épreuves, de ne blâmer que soi-même, de se tourner vers autrui, quel que soit son rang, avec un visage ouvert et accueillant, de faire le bien, de le recommander à autrui tout en acceptant soi-même de recevoir leurs conseils, de chercher à fraterniser avec ceux que Dieu a rapprochés de Lui et à adopter un comportement courtois envers ses ennemis.

Ce ne sont pourtant là que ses signes extérieurs, il nous resterait à parler de leurs réalités spirituelles. (IV, 22, pp. 110-111)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est l’influence de l’invocation divine (Dhikr) sur la vie intérieure et extérieure du serviteur de Dieu.

Sur le plan extérieur cette action se traduit par le recueillement et le plan intérieur par le contentement (ar Rida).

Junayd a dit :

– Il est des serviteurs de Dieu tels que s’ils mentionnent la Magnificence divine leurs corps se dispersent par l’angoisse d’être séparés de Lui et par la crainte qu’Il leur inspire. Ce sont des gens libres, doués de finesse et d’éloquence, doués de la connaissance de Dieu et des convenances qui appartiennent à chacun de Ses « moments ». (II, 3, pp. 65-66)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] consiste à aller au-delà des besoins des gens tout en gardant les convenances propres à un état de servitude. Dhu'l-Nûn [Al-Misrî, m. 859] a dit :

– Les sages ont toujours eu trois principes : veiller au secours de tout ce qui est doué de vie, distribuer les bienfaits de Dieu dans les lieux où l’on se réunit pour le mentionner, éveiller les gens à Dieu par des paroles de sagesse. (I, 46, p. 63)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est une excellence de caractère sur le plan extérieur qui s’accompagne, sur le plan intérieur, d’états spirituels authentiques.

On nous a rapporté qu’Abu Muhammad al Jurayri a dit :

– les hommes de la connaissance reconnaissent que l’essence de la religion se résume dans les dix choses suivantes : cinq extérieures et cinq intérieures. Pour ce qui est des premières ce sont : la véracité de la parole, la générosité de l’âme, une apparence modeste, ne point nuire et supporter sans réagir la nuisance des autres.

Quant aux secondes c’est aimer la présence de son Seigneur, craindre Sa séparation et espérer Le connaître. C’est aussi éprouver un respect révérenciel pour Lui et regretter ses propres actions. (V, 6, pp. 120-121)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est de prendre soin de ceux que Dieu a placés sous notre responsabilité tout en négligeant de s’occuper de soi-même.

On rapporte d’Abdullah fils de Umar – que Dieu soit satisfait d’eux ! – qu’il restait lui-même affamé alors qu’il nourrissait ses serviteurs et qu’il leur donnait des habits alors que lui-même n’en avait pas. Il les préférait à lui-même en les comblant de faveur et disait :

– Il m’est plus facile d’agir ainsi. Je prends ainsi conscience des tendances négatives de mon âme. (IV, 13, p. 107)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] consiste à pardonner alors même que l’on se trouve en situation de force.

Sari (al Saqati) – que Dieu soit satisfait de lui ! – a dit :

– Celui qui pardonne alors même qu’il pourrait se venger se voit à son tour pardonné par Dieu dans Sa toute-puissance. (II, 7, p. 66)
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La Futuwah [chevalerie spirituelle] est de traiter avec indulgence celui qui se montre insolent et de pardonner à celui qui cherche à te nuire.

Muhammad Ibn ‘Isa al Qurashi a dit avoir entendu son père rapporter l’histoire suivante :

– Un sage conseillant son fils lui dit : Ô mon fils, sois indulgent envers l’insolent, pardonne à celui qui t’a causé du tort et laisse toujours en toi-même une disposition à la paix afin que tu puisses conserver tes amis et que tes ennemis eux-mêmes en viennent à éprouver pour toi un sentiment de respect. (IV, 7, p. 102)
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