Une vie de poupée : Mélancolie grise

Bien que je me sois efforcée de terminer la lecture, l'ensemble de l'oeuvre m'a ennuyée la plupart du temps et j'ai dû forcer ma concentration bien des fois pour arriver à cesser de relire sans fin les mêmes phrases. L'histoire n'est pas sans intérêt et les sujets abordés sont très durs et ne peuvent laisser indifférents (prostitution et abus sexuel d'enfants), mais tout était pour moi raconté trop cliniquement, avec un manque d'âme ou ce je ne sais quoi qui me gardait loin de la réalité des personnages et en décrochage la plupart du temps. Les chapitres très courts m'ont sans doute aidée à finir le roman mais ils créaient également de la confusion et brisaient le rythme de l'action. Habituellement j'apprécie les romans composés de courts chapitres mais selon moi les auteurs n'ont pas réussis à utiliser efficacement ce mode de scénarisation. Donc, en plus de relire souvent les mêmes phrases par manque de concentration/intérêt, je n'ai pas cessé de me demander "voyons...c'est qui déjà lui ou elle?...". J'aurais dû abandonner après une cinquantaine de pages mais j'étais curieuse de trouver ce qui avait bien pu faire en sorte de générer autant de bonnes critiques. Je n'ai pas trouvé alors j'ai pensé que peut-être d'autres lecteurs y perdraient moins de temps en voyant des critiques plus mitigées parmi les autres... Au final, sans doute que le sujet scabreux abordé et la psychologie déviante de plusieurs personnages a contribué au succès de ce roman. Mais si vous cherchez des écrivains incontournables et un thriller enlevant vous n'y trouverez pas votre compte.