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Critique de Pois0n


Il aura fallu pas moins de quatorze ans avant que Jérôme et Émilie ne voient une suite à leurs aventures sur Fort Boyard. Enfin, quatorze ans côté lectorat, car pour les personnages, il ne s'est écoulé que trois semaines depuis « Les disparus de Fort Boyard ». Et l'on n'y voit pas tout à fait que du feu, entre autres détails Émilie possédant désormais un portable.

« Menace à Fort Boyard » est donc le prolongement direct du premier tome, et impossible de prendre le train, ou plutôt le Zodiac, en cours de route, la narration ne revenant ni sur les différents protagonistes, ni leurs aventures précédentes. Si vous commencez ici, vous n'y pigerez rien.

Dans la forme, ce second volet approfondit la recette du premier, au détriment de l'absence totale de mystère. Car l'histoire est plus ou moins la même, donnant un gros sentiment de redite. Et si le coup du savant fou mégalo voulant transformer l'humanité en méduses passe une première fois, à la seconde, surtout avec des méchants encore plus caricaturaux, c'est plus ridicule qu'autre chose.

Et ce, même si les péripéties sont plus variées, et exploitent bien mieux le cadre du fort, les tribulations des personnages les amenant de façon naturelle à croiser des éléments issus du jeu télévisé. A cette occasion, on remarque d'ailleurs les petites différences entre le livre et la réalité : dans le premier volet, il était dit que l'animateur s'appelle Philippe (dans la vraie vie, aucun animateur de ce nom ne l'a présenté), ici, Félindra est devenue Tigrella. Très certainement une question de droits. Ceci dit, même sans les noms officiels, personne ne s'y trompe.

Jérôme et Émilie partagent une nouvelle fois l'affiche avec Damien, leur grand-frère, et Mathias, le jeune homme un peu simplet qui habite le fort. Ces deux derniers sont beaucoup plus présents, apportant un peu de variété et surtout plus de dynamisme à la narration. Une nouvelle fois, l'on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Ceci dit, si dans le premier volet j'avais apprécié Mathias (les personnages avec un handicap psy ne sont pas si courants, encore moins en litté jeunesse), je l'ai trouvé ici plus caricatural. Mais bon, pas évident de s'émanciper d'une famille comme la sienne... J'espère cependant ne pas le voir réduit à son handicap à l'avenir.

On a donc, paradoxalement, un tome plus développé et globalement plus réussi que le premier, avec plus de rebondissements... mais hélas, l'arrière-goût de réchauffé de la trame principale ternit un peu le plaisir de lecture. Il va falloir passer à autre chose que cette histoire de méduses pour que la suite puisse redresser la barre !
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