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Critique de Alfaric


Ce tome 4 VF regroupe les tomes 7 et 8 VO et il s'avère joliment rempli :

* On commence par la fin de la 18e rencontre amicale entre le Club Hakutei et le Club Frost Queen, et c'est l'affrontement à distance entre Fubuki et Yû Amasawa qui doit faire pencher la balance entre l'un et l'autre. Et le prodige adverse découvre avec amertume qu'à talent et efforts égaux, il y a un élément crucial qui distingue deux sportifs : l'amour que l'on porte à son propre sport ! Et à ce jeu-là Fubuki qui a a trouvé sa voie est largement en avance sur Yû Amasawa qui est toujours dans la compétition pour la compétition… Il a montré l'avenir de sa discipline à George Mackenzie, et George Mackenzie a montré à Kenichi Jojima l'avenir de leur discipline !

* On a un interlude humoristique avec d'un professeure principale qui découvre parmi ses nouveaux élèves le dossier de Fubuki qui présente toutes caractéristiques du futur délinquant (au Japon pas de vie scolaire, mais deux professeurs principaux par classe et deux heures de vie de classe par jours !). Elle se met à stalker Fubuki pour l'empêcher de nuire, mais elle découvre non pas une racaille mais un artiste et un sportif : la voilà embarqué avec le doyen dans le club de patinage artistique !

* le gros du volume est axé sur le tournoi de patinage artistique junior en couple du Kantô…
Suite au départ de Kenichi Jojima aux États-Unis, George Mackenzie est devenu entraîneur principal et se fait assisté par le laconique et sévère Keisuke Shimon qui ne veut pas d'histoire d'amour dans les couples qu'il doit entraîner. Pour Rikka qui commencent à ressentir d'étranges sentiments pour son partenaire qui l'a toujours aidée et soutenue contre vents et marées c'est le drame… Mais à coeur vaillant, rien d'impossible !
Dès le 1er tour ils doivent affronter les favoris de la champion : d'un côté nous avons deux démons d'ambition qui ne voit leur partenaire que comme un outil pour grimper les échelons et atteindre les sommets, d'un autre côté deux anges d'empathie prêts à tout l'un pour l'autre. Ils doivent interpréter le "Turandot" de Puccini : les premiers veulent mettre en scène le ballet de l'égoïsme destructeur, les seconds veulent mettre en scène la tragédie de la douleur partagée… L'un des quatre patineurs cache bien son jeu, se rend compte qu'il s'est trompé du tout ou tout et se demande s'il n'est pas possible de revenir en arrière pour prendre autre voie…

* le 2e tour est un interlude humoristique, puisque le couple de patineurs du Club Suzunari arrogant et méprisant pense avoir plusieurs longueurs d'avance sur Fubuki et Rikka, mais il tombe de haut en apprenant qu'ils maîtrisent le ballet "Don Quichotte" de Léon Minkus et Marius Petipa bien mieux qu'eux et à chaque figure ils se transforment de plus en plus en félins apeurés…

* le 3e tour doit opposer Fubuki et Rikka à leurs camarades Jin et Koyuki sur le "Carmen" de Bizet, et leurs adolescentes se demande bien comment elles vont pouvoir interpréter une femme fatale croqueuse d'homme… Mais Rikka apprend une nouvelle qui la fait tout laisser tomber : encore une fois Fubuki vient à la rescousse pour la persuadé d'aller au bout de sa passion, quel que soit le temps qui lui reste à lui consacrer !

Nakaba Suzuki connaît les vibes. L'aspect sportif est là pour mettre en valeur le côté humain, le côté artistique est là pour mettre ses propres qualités artistiques en valeur. L'affaire est bien rodée : le patineurs réalisent leurs programmes, les entraîneurs des deux clubs comptent les points, tout en expliquant le pourquoi du comment à leurs candides spectateurs de leurs programmes donc à nous autres lecteurs et lectrices le pourquoi du comment, et on avec une régularité de métronome une case de stupéfaction juste avant de tourner la page et de redécouvrir la cause de ladite stupéfaction. Pour ne rien gâcher, le mangaka retrouve dans ces pages toutes les thématiques des amours adolescentes qu'il maîtrise très bien et qu'il développe avec subtilité et humanité.


PS : le marché du manga est très concurrentiel en France, donc cela serait bien qu'à l'avenir des éditeurs français pensent à "Rising Impact" et "Ultra Red" du même auteur...
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