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Critique de Godefroid


4e roman de Duane Swierczynski traduit en France, Mort à tous les étages s'intercale néanmoins entre l'excellent The Blonde (2006) – traduit en 2010, et le non moins formidable Date limite (2010) – traduit en 2014, originale variation sur le voyage dans le temps mêlée de thriller loufoque. C'est donc en toute confiance que je me suis précipité sur ce volume d'un auteur aussi rare qu'addictif. Et ce fut une belle déconvenue.

Jeu de massacre en huis clos peut-être destiné dès sa genèse à une adaptation tarantinesque, cette mort à tous les étages nous laisse dès les premiers chapitres cramponnés à nos fauteuils ; mais lorsqu'on commence à comprendre dans quelle galère l'ami Duane nous entraine – et cela arrive très vite, l'intérêt s'effondre. Il devient évident que l'étripage mutuel auquel se livre une poignée d'agents plus ou moins secrets, plus ou moins doubles, au 36e étage d'un gratte ciel de Philadelphie, ne recèlera d'autres coups de théâtre que la découverte (insignifiante) qu'un tel n'était pas celui qu'on croyait, que la réapparition d'une autre l'on croyait achevée au moment où on l'attend le moins (au moment où on DEVRAIT le moins l'attendre devrais-je dire, parce que finalement, on l'attendait bien là). Triste ratage dû au manque d'inspiration ou bien à une commande vite expédiée, visant une déclinaison en blockbuster saignant... je n'ai pas la réponse.

Notons, maigre consolation, que la traduction de Sophie Aslanides est toujours aussi irréprochable. Rivages a cru bon d'insérer une petite dizaine d'illustrations façon comics étasunien d'aujourd'hui – un gadget parfaitement inutile qui confirme l'artificialité de ce produit de librairie. A oublier très vite.
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