J'ai un tic. Je lis tout le temps les remerciements d'un livre avant de le commencer. Ceux de
Miguel Szymanski à la fin de «
Château de cartes » vous donneront une idée de ce que contient son roman.
« Je remercie également pour leur inspiration les banquiers, les magnats de la finance et les politiques que j'ai croisés tout au long de mes vingt-cinq ans de journalisme, mais aussi les directeurs de publications à leurs ordres. Je pense surtout à ceux qui m'ont menacé, m'ont licencié et ont tenté de m'intimider ou de me faire taire. Certains d'entre eux ont connu la faillite, d'autres ont été démasqués ou ont fini en prison, mais la majorité est toujours là, décidant du destin d'un pays et des gens qui l'habitent. Vous pouvez être sûr d'une chose: cette histoire est très en deçà de la réalité et du nombre de victimes causé par ce système économique et politique. »
L'auteur nous fait découvrir une autre Lisbonne à travers magouilles financières et politiques. Dans cette capitale qui est un village, tout le monde est lié. Quand un grand banquier disparaît, Marcelo Silva, tout juste nommé à la tête d'une brigade spécialisée dans les finances, va tomber dans une histoire qui met en cause toute l'élite portugaise.
On sent bien que
Miguel Szymanski, journaliste spécialisé en économie, maîtrise son sujet. Son roman noir a tout les accents de la vérité, ce qui d'ailleurs fait froid dans le dos.
On se prend vite au jeu et j'ai lu ce livre d'une traite. En raison de l'intrigue bien évidemment mais surtout pour le plaisir que j'ai eu à sillonner Lisbonne et pour la personnalité de l'enquêteur. J'espère bien le retrouver pour d'autres épisodes.
Traduit par
Daniel MathiasCommenter  J’apprécie         150