AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


J'ai une opinion assez mitigée à propos de Mon Maroc. Abdellah, le personnage central, porte le même prénom que l'auteur, Abdellah Taïa. Est-ce une autobiographie ? Ça en a tout l'air, les épisodes dévoilent des informations parfois très personnelles et leurs parcours sont assez similaires. Toutefois, la préface et le résumé en quatrième de couverture sont plutôt flous sur le sujet. En tant que lecteur, j'aurais aimé être fixé. (Comme j'écris ces mots, j'espère ne pas avoir bêtement négligé des indices flagrants !)

Chaque petit chapitre de Mon Maroc est une tranche de vie. La famille, la circoncision, les objets occidentaux qui font leur apparition dans le quotidien des Marocains (radio, télé…). D'autres moments de famille, de famille élargie, incluant oncles, tantes, cousins. le premier amour. Les livres. Évidemment, le but est de décrire le quotidien, pas de vendre un Maroc de cartes postales ou de décors à la Mille et une nuits. Toutefois, je n'ai pas été aussi dépaysé que je l'aurais cru et/ou souhaité. Tout est bien décrit, et réalistement, peu de place à l'évocation.

Les épisodes où il est question de la famille d'Abdellah, pris isolément, ne sont pas inintéressants, ils sont parfois même cocasses, ils permettent au lecteur de se faire une tête, d'imaginer plus facilement à quoi ressemblait une famille marocaine des années 80 et 90. Toutefois, ils ne font pas progresser l'histoire. Ce n'est qu'une suite d'anecdotes sans liens. le seul fil conducteur à travers plusieurs chapitres, c'est l'intérêt que le garçon porte aux livres et à la culture occidentale, intérêt toujours plus important, l'amenant à poursuivre sa scolarité en Europe.

Finalement, cette histoire qui aurait pu se passer à Casablanca, Alger, Tunis et pourquoi pas Pondichéry ! J'exagère mais à peine. Les chicanes de familles, les mères protectrices, les sorties au cinéma, etc. Rien de très exclusif au Maroc. Bref, je n'ai pas suffisamment senti ce en quoi consiste être un Marocain pour Abdellah Taïa. À tous ses souvenirs, évidemment, mais n'importe qui en a de semblables qui le rattachent au coin de pays qui l'a vu naitre et/ou grandir. Non ?
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}