Abdellah Taïa - Celui qui est digne d'être aimé
J'aime Paris. C'est ma ville. Je n'ai pas de papiers français mais personne ne peut me contester ce droit. Cette appartenance. Paris est ma cité, mon royaume, mon chemin.
Voilà le coeur de notre problème: nous ne comprenons pas que la démocratie, la modernité, le progrès, l'intégrité, la civilisation, la transparence et les valeurs similaires sont des comportements à appliquer dans notre vie de tous les jours avant d'être des mots brillantes que nous utilisons dans nos conversation, afin de nous conforter dans le rôle de la victime.
Tout était presque impossible hier, mais ça l'est encore plus aujourd'hui. Vivre, créer, aimer, se séparer, mourir, partir dans le silence et l'ignorance de tous.
Pas de projet pour demain, demain est impossible. Demain comme hier n'appartient à personne. Pour te dire la vérité, demain et hier n'existent plus (...) Tous ceux qui te parlent de demain, tous ceux qui te promettent un demain, n'ont rien à t'offrir aujourd'hui.....N'oublie jamais que ta seule chance, c'est de comprendre que chaque jour est aujourd'hui. Tu dois naître aujourd'hui. Vivre aujourd'hui. Comprendre aujourd'hui.
Mourir et renaître chaque jour (...) prends l'impossible avec tes deux mains, remodèle-le et crée ton monde. Que l'impossible devienne l'outil et l'arme du combat. Que l'impossible devienne ton ami, ton confident, ton compagnon, ton capital, ton identité.
Que l'impossible devienne ta clé, ta lumière.
Briser, quitter, rompre, partir, terminer, effacer, c'est ce qui me donne le plus de plaisir depuis quelques années.
C’est souvent de l’autre côté que les plus belles fleurs poussent, n’est-ce pas ? Si on ne se contente pas de ce qu’on a, on espère toujours voir de l’autre côté, l’autre rive. Faire est ce grand trou, très profond, très périlleux obscur. Mais n’oublie pas que les plus belles choses sont celles qui sont au fond, au plus profond de nous, celles que personne n’a encore touchées. Celles que personne n’a encore connues. Essaye de "faire" au lieu de "vouloir faire". Ce n’est jamais facile, je sais, mais je sais aussi que ce qui vient facilement part facilement.
Chaque matin je me renie. J'ouvre les yeux, je me rappelle que je suis homosexuel. J'ai beau avoir fait tout un travail pour m'accepter, me laver des insultes, j'ai beau me répéter depuis des années que j'ai le droit de vivre libre, vivre digne, vivre vivre, rien n'y fait : cette peau d'homosexuelle que le monde m'a imposée est plus forte que moi, plus dure, plus tenace. Cette peau, c'est ma vérité au-delà de moi. Je ne l'accepte pas complètement mais je sais que je n'existe que par elle, malgré mes multiples tentatives d'évasion, d'émancipation.
Non à l'égalité!!
Ne perds pas ton temps à courir derrière ce mirage qu'est l'égalité entre l'homme et la femme. ça, ce sont des vieilles lune. Ne cherche pas à être l'égale de l'homme mais à être toi-même. Ne revendique pas tes droits en tant que femme, mais vis-les directement. Vis ta féminité, vis ta liberté et vis ta beauté avec toute la vitalité dont tu es capable. Vis tes droits plutôt que de les réclamer. Je me souviens encore de tes questions enfantines, de tes angoisses et de tes émotions quand tu te révoltais contre tout ce -et tour ceux- par quoi tu étais réduite au rang d'être inférieur. Tes rébellions folles et ta passion débordante me font sourire. Les images défilent sous mes yeux et je souris, fière de ton enthousiasme juvénile. Un jour viendra ou tu comprendras que ta liberté ne d"coulera pas d'une lutte engagée contre l'homme. Un jour viendra ou tu comprendras que les droits ne peuvent pas être octroyés, mais plutôt arrachés, à chaque jour, à chaque instant. Ne réclame ta liberté à personne, ne la quémande pas. Contente-toi de la vivre quotidiennement, vis- la dans ton esprit, dans ton coeur et dans ton corps. Sois resplendissante afin d'être heureuse. Sois en harmonie avec toi-même et avec tes aspirations afin d'être heureuse.
-Sanaa Elaji.
.. Et arrête de chercher le bonheur . Parce que s'il n'existe pas ici ... C'est qu'il n'existe pas ailleurs .
Hicham Tahir
Par amour pour moi, [ma mère] voulait fermer toutes les portes devant moi.
...les rêves ne sont pas toujours des rêves. Ils existent. Ce n'est pas de la fiction. C'est un espace réel où parfois la vérité peut enfin sortir.