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Critique de yannlerazer


Books publie, tout à la gloire de la récente maison d'édition, l'incontournable Sayonara Gangsters de Genichiro Takahashi, sorti au Japon en 1982. 30 ans pour que le public français découvre celui que l'on pourrait qualifier de « Boris Vian nippon », tant sa langue est imagée, ses tableaux digressifs, et son propos poétiques.

L'univers du manga, dont certains dessins émaillent le roman, est magnifié par la langue particulière de l'auteur. Dans un monde où chacun se choisit le nom qu'il veut, et peut en changer, le héros prend celui de Sayonara Gangsters : « Des vieux noms flottaient chaotiquement à la surface du fleuve ». On dirait le premier verset de la Genèse, avec le Verbe qui planait, perché, au-dessus d'un univers encore en création.

Sayonara Gangsters a d'ailleurs un métier original : il enseigne la poésie, « un travail comme un autre », doit-il préciser. Takahashi a de la culture, et a dévoré les maîtres occidentaux. Ainsi croise-t-on Guillaume d'Ockham cité dans Blake n°59, et la structure de l'âme selon celui qui inspira les Franciscains dans leur imitation de la pauvreté du Christ. « C'est la première fois que je transforme en réfrigérateur. » Non, vraiment ?

(Parue dans Blake n°60)
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EvOfkF
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